Budget 2019 : le budget de la droite réactionnaire

Leonard

Budget 2019 : le budget de la droite réactionnaire

Pendant que le budget de la défense nationale est le grand gagnant ( 1,7 milliards d’euros en plus), l’emploi voit ses crédits amputés de 20% par rapport au budget 2018. Intérieur, justice sont aussi bénéficiaires du budget 2019, par contre la culture, le sport et l’Education Nationale subissent des pertes.

On juge un gouvernement à l’aune de ses orientations budgétaires. Ici, Macron privilégie les forces répressives de l’Etat au détriment de l’Education et des pratiques culturelles et sportives. L’écologie n’est pas prioritaire, les aides au logement sont rabotées, les collectivités locales vont encore ramer pour boucler leur budget et 1800 postes sont supprimés dans l’Education. Quant à la santé, les personnels devront se contenter de miettes. Les retraités sont les grands perdants de la politique macronienne : hausse de la CSG et non indexation des retraites sur le coût de la vie…Quant à la prise en compte de l’évolution démographique des seniors, on attendra pour la construction d’Ehpad. La dépendance des personnes âgées est un véritable casse-tête pour les familles pas pour l’Etat et la bourgeoisie qui a les moyens de subvenir aux besoins de ses aînés : maintien à domicile avec personnel médical attitré…l’équivalent du préceptorat au niveau éducatif pour ses rejetons.

Petite croissance à 1,7% ; déficit public plus important que prévu à 2,8%…Il n’y a que les patrons qui peuvent se réjouir. Les chouchous de Macron ont le sourire. Vingt milliards pour eux. Nouvelle baisse du taux de l’impôt sur les sociétés et transformation du CICE en allégement de charges. Les recettes gouvernementales ne fonctionnent pas, le chômage ne bouge pas mais les droits des travailleurs reculent. C’est le en même temps de la macronie. Mesures contre les retraités, cadeaux fiscaux aux rupins. Pas étonnant de la part du président des riches. Encore du « en même temps ».

Le gouvernement Philippe, s’il en est capable, devrait bien réfléchir aux choix économiques qu’il propose car il pourrait vite devenir responsable de la montée de l’extrême droite. Lui qui s’en défend. L’étude de Charlotte Cavaillé est à méditer: c’est la représentation que les électeurs se font du risque de concurrence (emploi, logement…), et non une concurrence réelle, qui les fait basculer vers l’extrême droite. Une autre étude américaine montre que l’hostilité aux migrants augmente d’autant plus que l’on voit sa situation se dégrader. Cette dégradation étant liée aux coupes budgétaires pratiquées dans les programmes sociaux. En clair, en taillant dans les APL, l’emploi, l’Unédic, l’Education…sans compter la dégradation du pouvoir d’achat des retraités et de nombreux travailleurs à temps partiels forcés…tout ce mélange détonnant participe au vote d’extrême droite. Mais peut être que Macron a intérêt à avoir Marine Le Pen comme adversaire, une idiote utile à la pérennité du président business.