Bonne nouvelle : une majorité de Français ne sont pas croyants

Saint Mathurin

Bonne nouvelle : une majorité de Français ne sont pas croyants. Ce qui est nouveau, c’est que le monde rural n’est pas épargné par cette désaffection pour la religion. Les jeunes s’en désintéressent dans l’ensemble et c’est de bon augure pour le futur. La religion, toujours du côté du manche, est davantage présente dans les centres villes des grandes agglomérations avec une clientèle appartenant aux catégories sociales favorisées. Ce sont certainement ces mêmes catégories qui envoient leurs enfants dans les écoles privées en ce qui concerne les catholiques. Nous savons que les musulmans ne sont pas en reste et qu’ils sont très imprégnés de leurs croyances, de même pour les multiples sectes protestantes qui prospèrent et pullulent aujourd’hui.

Cette perte relative de croyances religieuses devrait nous réjouir mais nous savons que la question religieuse peut ressortir à tout moment et que les églises de toutes confessions ont encore des finances solides et peuvent toujours influer sur les grands débats de société. Alors, ne baissons pas la garde et continuons à dénoncer ces rétrogrades et mystificateurs.

Aujourd’hui comme hier, les religions sont misogynes et relèguent la femme au second rang quand ce n’est pas à l’arrière-arrière-plan, bref une quantité négligeable qu’on tolère juste pour la procréation.

Il existe cinq grandes religions dans le monde : le judaïsme, le christianisme,  l’islam, le bouddhisme et  l’hindouisme. Bien que beaucoup aient encore un jugement plutôt miséricordieux envers ces religions, la vérité est qu’elles ont en fait causé plus de mal que de bien aux êtres humains dans l’histoire. À de nombreuses reprises, en essayant de faire le « bien », un groupe ou un individu finit par causer beaucoup de torts. Faut-il remercier le peuple juif d’être en grande partie responsable, grâce aux discours religieux et politiques incendiaires de ses grands prophètes, du nationalisme religieux ? Le christianisme doit-il être remercié pour toute la bigoterie, la superstition et la persécution féroce des femmes accusées de sorcellerie ?

Le fanatisme islamique d’aujourd’hui ne représente-t-il pas vraiment un danger surtout pour les femmes et un recul en termes de droits humains. Bien que le bouddhisme et l’hindouisme ne soient pas aussi violents que le christianisme et l’islam, ils partagent avec eux le côté misogyne et parfois le racisme. Les femmes dans presque toutes les religions sont toujours discriminées et considérées comme de second ordre.

La religion est une attaque flagrante et récurrente contre les femmes.

Confucius a affirmé de son vivant que « la femme est la chose la plus corrompue et la plus corruptible du monde ». Pour Siddhartha Gautama connu plus tard sous le nom de Bouddha, le plus grand sage de l’Inde ancienne a déclaré : « La femme est mauvaise ». Nous savons tous qu’un bon juif orthodoxe commence la journée par la prière suivante : « Béni sois-tu Dieu, Roi de l’Univers, car tu ne m’as pas fait femme ». Dans une partie du livre du Coran où il est fait référence aux femmes, il est dit que « les hommes sont supérieurs aux femmes […]. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises ». Il est évident que le machisme et la misogynie sont des notes constitutives des principales religions du monde contemporain ainsi que l’ancien puisque leurs fondateurs ou leurs adeptes étaient des machistes invétérés.

En réalité, la femme est haïe pour tout ce qu’elle représente pour les hommes : le désir, le plaisir, la vie. Pas de sexe, surtout pas ! Bible et Coran détestent les femmes sauf quand elles sont mères et épouses. Ne parlons pas de la polygamie chez les musulmans et des vierges qu’ils trouveraient au paradis pour des actes de martyrs…Les rabbins, les imans, les curés de toutes paroisses désirent délester tout ce qui est féminin dans la femme pour ne la circonscrire qu’à l’état de mère et d’épouse. Son corps est maudit.

Le but de la femme est de procréer. Ainsi, les religions sont contre l’avortement. De même, elles condamnent et parfois à mort, les homosexuels. Curieux pour la religion catholique où une forte présence de prêtres homosexuels a été constatée (cf l’article du journal Le Monde du mardi 28 septembre 2021, Les prêtres, l’Eglise et l’homosexualité).

Ce qui est choquant, c’est que de nombreuses femmes sont encore « religieuses », mais ne sont-ce pas en général les victimes elles-mêmes qui cautionnent et justifient leur oppression en souscrivant aux dogmes qu’inventent les mêmes religions ?

Par définition, toute religion  humilie les femmes. Mais la situation au Moyen-Orient est beaucoup plus critique car là-bas la religion musulmane la plus fanatique  impose ses croyances et ses normes, et exécute les infidèles et les rebelles. Et les femmes de ces territoires, si elles n’arrivent pas à se défaire du carcan religieux n’auront qu’un avenir très sombre et, malheureusement, pour très longtemps, sombre. En ce sens, en Europe et en Amérique la situation est beaucoup plus favorable pour les femmes, mais cela n’enlève pas le fait qu’il y a beaucoup de chrétiens fondamentalistes qui méprisent les femmes. Cela n’enlève en rien le fait qu’en France et dans nombre de pays occidentaux, il faut éradiquer les féminicides et exiger l’égalité entre les hommes et les femmes (Le ministère de l’Intérieur a recensé 146 féminicides pour toute l’année 2019, en France). Et là, il ne faudra pas compter sur l’aide des religions mais uniquement sur les forces du progrès et de l’humanisme libertaire. Mais surtout l’action des femmes elles-mêmes.

 

Patoche (GLJD).