Nous, précaires de l’Éducation nationale, nous nous retrouvons depuis peu afin de nous organiser, établir des revendications et agir pour la reconnaissance de notre travail. Professeur-es contractuel-les, AVS, CUI, AED, AP, AESH, sous ces sigles et
situations contractuelles différentes se cachent une même réalité : des salaires de misère et un mépris de notre travail.
L’Éducation nationale ne se soucie pas des besoins des élèves ni de principes pédagogiques, et pas davantage de nos conditions de vie et de travail. Considérés comme des variables d’ajustement, alors même que nous sommes nécessaires au
bon fonctionnement des établissements, nous enchaînons les contrats précaires souvent payés en-dessous du seuil de pauvreté.
Sans statut réel, nous sommes souvent en but au mépris de nos hiérarchies, et de nos collègues. Par ailleurs, par l’usage des contrats précaires, l’Éducation nationale fragilise
nos droits, réduit les postes afin de nous mettre en concurrence, nous isole et nous contraint à accepter ses conditions.
L’État utilise cyniquement les CUI comme une rustine temporaire puisant dans les viviers de la précarité sans offrir de perspectives à l’issue du contrat. Dans un contexte de massification du chômage et de la pauvreté par le biais de ces contrats, l’État entretient un système de précarité en proposant une flopée de contrats à peine plus élevée que le RSA.
Ces contrats servent aussi la casse de la fonction publique, en venant menacer tou.te.s celles et ceux qui ont un statut de fonctionnaire.
Parce que nous constatons que, sous les différences de nos fonctions, nous vivons des réalités similaires : contrat de courte durée, problèmes de paie, de renouvellement, de gestion de nos emplois du temps, etc. ;…
Tract assemblee precaires