Le 28 mai 2014 à Ducrat, dans la Somme, une vingtaine de militants de la Confédération paysanne pénétraient sur le chantier de la ferme-usine des 1000 vaches pour démonter la salle de traite (un simple déboulonnage symbolique qui n’a provoqué aucune dégradation) et protester ainsi contre l’industrialisation de l’agriculture.
Le 28 octobre, neuf d’entre eux comparaissaient devant le tribunal correctionnel d’Amiens. À l’appel de l’association NOVISSEN et de la Confédération paysanne, 4 000 manifestants se sont retrouvés devant le palais de justice pour les soutenir. Dans le cadre de ce rassemblement, une minute de silence a été faite en l’honneur de Rémi, le manifestant tué par un tir de grenade le 26 octobre sur la ZAD du Testet.
Lors de l’audience, les prévenus ont invoqué la « désobéissance civile » pour justifier une « action syndicale et collective ». « C’est en menant des actions de protestations, de refus, de désobéissance civile, qu’on peut faire changer une loi » a déclaré l’un d’eux, Thierry Bonnamour, porte-parole de la confédération paysanne en Savoie. Finalement, le tribunal a condamné les neuf militants à des peines de prison avec sursis allant de 2 à 5 mois, la peine la plus lourde étant prononcée à l’encontre du porte-parole du syndicat, Laurent Pinatel, condamné à 5 mois de prison avec sursis et 300 € d’amende.
Nous exprimons notre solidarité avec les militants de la Confédération paysanne et rappelons notre engagement pour une agriculture respectueuse de l’environnement, des paysans et de la population toute entière. A ce propos, il serait bon de relire les écrits d’Elisée Reclus afin d’éviter les erreurs que peuvent prononcer parfois les décroissants…