Diego Camacho, plus connu sous le nom d’Abel Paz, est sans doute l’un des principaux
écrivains libertaires de l’après-guerre et son livre Durruti : le peuple en armes, actuellement réédité en Espagne, constitue l’oeuvre la plus complète à ce jour sur l’éminent militant anarchiste léonais. Avec l’autorité que lui confèrent des années d’études sur les péripéties du mouvement libertaire dans notre histoire plus récente, Abel Paz porte un jugement sur les opinions de Juan García Oliver à propos du controversé Plénum régional des Locales et Comarcales du 23 juillet 1936 à Barcelone [1].
Disons, pour commencer, qu’un livre de « mémoires » est un ouvrage de témoignage et,
en cela, subjectif. Un livre d’histoire est quelque chose de différent. Les faits doivent être
vérifiés. Quand les témoignages divergent, il faut rechercher la part de vérité de chacun d’eux.
_propos_de_El_eco_de_los_pasos