L’humanité d’aujourd’hui avec ses progrès techniques, son intelligence artificielle mais aussi le dérèglement climatique et les guerres en cours paraît bien malade. Les gouvernants nous gavent de remèdes tous plus inutiles les uns que les autres. Et si ça ne marche pas, c’est de la faute à la conjoncture et aux aléas. Prenons Bruno Lemaire et Macron, ces deux responsables de la politique économique de la France ont, dans la durée, préconisé moult remèdes au pays et malgré cela la note de la France est dégradée et les maux dont souffrent les plus démunis perdurent. Ils n’enrayent en rien le chômage et la précarité. Ils s’attaquent aux seniors et aux chômeurs. Certains, dans leurs rangs, veulent ne plus indexer les retraites sur l’inflation pour faire des économies. Et après, les politiciens du gouvernement s’alarment de la montée du RN. Ils se moquent du monde. Depuis longtemps, les anarchistes disent qu’il faut diminuer le nombre d’heures de travail des travailleurs, abaisser la semaine de travail à 32 heures voire 30 heures pour partager le travail et les richesses.
Ce n’est pas compliqué, c’est peut-être même trop simple…mais dans notre société, où tout est basé sur le profit et la concurrence, cette solution ne peut être envisagée, car ce serait la fin du système capitaliste dans lequel nous vivons : la fin des hiérarchies sociales, un espoir vers une vie nouvelle où chacun produirait selon ses capacités et consommerait selon ses besoins. En fait, ce serait la grande marche vers le socialisme libertaire, dont Bakounine, Kropotkine et bien d’autres ont, par l’écrit et la parole, tracé le chemin.
Or, dans ce monde à l’envers, que nous propose-t-on pour sortir de la crise ? Produire, produire toujours plus, pour s’imposer sur les marchés internationaux, afin d’équilibrer si possible la balance commerciale (et c’est loin d’être le cas en France) et par là-même enrayer le chômage. Le gouvernement Attal pense même qu’en attaquant la durée d’indemnisation des chômeurs, il pourra diminuer ce dernier. On n’a rarement vu raisonnement plus idiot.
A ne traiter le problème qu’au niveau national, le problème du chômage devient impossible à régler. A moins de donner des emplois précaires sous-payés à davantage de travailleurs pour diminuer les statistiques du chômage. De la bidouille au détriment des travailleurs précaires.
Il est vrai qu’autrefois pour juguler la crise, on pouvait déclarer la guerre (comme en 1914 ou en 1939). Cela arrangeait bien les choses tenues secrètes entre belligérants. Il fallait démolir quelques villes, envoyer quelques navires par le fond, laisser un certain temps des hommes se faire massacrer au nom de la patrie ou du bon dieu…
Et quand on avait suffisamment massacré et détruit, on signait l’armistice…et ensuite les rescapés et les jeunes n’avaient plus qu’à se retrousser les manches et reconstruire tout ce que la guerre avait anéanti, cela pour le plus grand bien de l’économie capitaliste.
Mais aujourd’hui plusieurs nations possédant l’arme nucléaire ne peuvent plus prendre le risque de déclencher un nouveau conflit mondial pour traiter leurs sales affaires sur le dos des éternels sacrifiés.
Maintenant une guerre nucléaire entre les USA et la Russie conduirait à l’anéantissement de toute vie humaine et animale sur terre. Seul le fanfaron Poutine joue sur la peur d’une guerre nucléaire.
Alors pour pallier le marasme économique, les nations les plus puissantes n’ont rien trouvé d’autres que de fournir de l’armement classique à d’autres pays, souvent des pays pauvres qui se déchirent et s’entretuent au nom de la religion, de l’ethnie honnie…Mais ces mêmes puissances peuvent aussi faire la guerre par procuration : c’est le cas de la guerre en Ukraine. Certes, il faut bien indiquer les responsabilités premières à savoir l’envahissement de ce pays par la Russie qui avait déjà commencé le travail en 2014 avec l’annexion de la Crimée.
La guerre à Gaza est de même un très bon débouché pour les ventes d’armes.
C’est dans ce contexte que va se dérouler du 17 au 26 juin 2024, comme tous les 2 ans, le Salon Eurosatory. Ce salon se présente comme « l’événement mondial terrestre et aérien de référence pour la Défense et la Sécurité (D&S) ». La France est en pointe dans l’exportation des ventes d’armes ayant damé le pion à la Russie pour la deuxième place après les Etats-Unis.
De gauche comme de droite et bien sûr à l’extrême-droite, aucune importance, les politiciens s’entendent à merveille pour vanter le savoir-faire français. A Eurosatory, 612 exposants français pourront vendre sans honte leurs matériels aux côtés des Turcs, des Chinois etc. des pays très respectueux respectivement des Kurdes et des Ouïghours…
Et voilà comme avant 1914, c’est au nom de l’emploi et de la sécurité qu’on s’arme et qu’on arme les autres, surtout ceux qui peuvent payer quitte à parfois opprimer ou affamer leur peuple. Les marchands d’armes n’ont pas d’éthique.
Et nous en sommes encore, à l’heure du nucléaire, du numérique et de l’I.A., à croire à la reprise d’une économie qui porte en elle la destruction, d’une économie qui étouffe et s’enlise dans ses propres contradictions. Et la non-prise en compte du dérèglement climatique nous condamne à différer les mesures qu’il conviendrait de prendre urgemment et que l’ONU, des centaines de scientifiques et des milliers de militants préconisent.
Nous arrivons ainsi à cette chose impensable mais vraie dans un monde regorgeant de richesses : la misère dans l’abondance pour la moitié du genre humain. Et une économie basée sur le luxe et les ventes d’armement en France par exemple quitte à délaisser les services publics et les besoins réels des gens.
Il est encore temps de prendre conscience du danger climatique et de la bombe sociale à retardement qui s’annonce. L’existence même du salon Eurosatory est un véritable scandale ! Dites leur merde aux dealers de mort et aux leaders des partis politiques. Cette société est pourrie, il va nous falloir construire ensemble un monde nouveau enfin libre et heureux. Il y a urgence.
Ty Wi (GLJD)
