Bonne année à tous et toutes
Si le terme anarchie est synonyme de désordre dans la tête de nombreuses personnes, ce qui est loin d’être le cas dans la réalité, il semble étonnant que ces mêmes personnes trouvent que le système tourne rond dans le cadre du système capitaliste.
Pourtant ce capitalisme génère bien des désordres.
Des millions d’enfants sont à ce jour sous-alimentés de par le monde, n’ont pas encore le droit à l’instruction, sont mal logés voire travaillent dans les pires conditions, dignes de celles éhontées du XIXème siècle. Mais pas besoin d’aller chercher loin ce qui se passe chez nous aussi, en France : la misère made in France. Plus de deux millions d’enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté ! Ce n’est pas dans le Tiers Monde mais dans le Quart monde de notre pays. Que de mal logés, mal nourris… et cette éducation qui permet de maintenir les élites au pouvoir pour mieux faire perdurer l’exploitation de la plupart par une caste de profiteurs.
Sans compter les spéculateurs de tous poils, les banquiers renfloués avec l’argent public, les retraites chapeau de patrons filous, la corruption de nombreux politiques, donc la spoliation de la majorité des travailleurs par une minorité de nantis….
Les solutions de changement avancées par les politiciens de gauche comme de droite ainsi qu’aux extrêmes d’ailleurs visent à défendre le capitalisme triomphant. En réalité c’est une incompétence crasse de pseudos experts en économie qui gouverne un monde où le profit est une finalité quitte à détériorer la planète et à menacer l’existence de celle-ci. Le libéralisme d’une coterie qui ne voit que son porte-monnaie au détriment du bonheur des peuples, de ceux qui produisent les richesses.
L’échec patent du communisme, dit socialisme réel, met à mal l’idée d’un changement radical de société voire de révolution. Pourquoi faire la révolution si c’est pour aboutir à être moins bien qu’auparavant : perte des libertés fondamentales, purges et économies bureaucratisées, planifiées au profit de technocrates ? Pas très engageant comme perspective…
Les socialistes actuels gouvernant en libéraux cassent les réflexes de classes des salariés et un certain confusionnisme d’intérêts se renforce avec la gauche au pouvoir : des ouvriers qui manifestent aux côtés des patrons, des patrons qui téléguident des manifestations pour l’ouverture des magasins le dimanche…
Pourtant ce sont les mêmes patrons qui licencient à tout va : des centaines de plans sociaux en une année !
Le mécontentement des salariés devrait donc fédérer les énergies syndicales pour arrêter l’offensive étatique et patronale. Ce n’est malheureusement pas la voie qui se dessine.
Les libertaires ont alors un rôle à jouer pour inverser la tendance à la débâcle ouvrière. Dans les syndicats principalement mais pas exclusivement.
Nous désirons dans chaque pays un travail qui ait du sens, qui se décide en fonction de l’intérêt de tous et toutes, qui se réalise par les intéressés eux-mêmes et où les décisions sociales se prennent collectivement.
Nous préconisons l’égalité économique et sociale, cette égalité étant la mère de toutes les autres égalités.
Nous sommes libertaires :
-Parce que chaque individu compte et ne doit être considéré comme un numéro ;
-Parce que les intérêts des patrons sont différents de ceux des salariés, c’est cela le principe de la lutte des classes. Nous ne rejetons pas pour autant les positions d’esprit ;
-Parce que la Commune doit être l’échelon des décisions sociales corrélativement aux différentes échelles syndicales (locales, régionales, nationales et internationales) ; c’est le principe de l’équilibre et du contre-pouvoir ;
-Parce que nous privilégions l’instauration des Bourses du Travail dans un premier temps incluant un vaste réseau de coopératives ;
-Parce que pensons que la coopération et l’entraide sont des valeurs supérieures à celles de la compétitivité ;
-Parce nous n’avons ni dieu ni maître, nous prônons la laïcité indépendamment de l’Etat et de tout pouvoir. Toutes les religions asservissent les hommes et les femmes ;
-Parce que nous sommes évolutionnistes contrairement aux dogmatismes religieux à l’origine de nombreuses guerres. Et ennemis jurés de la liberté de penser.
-Parce que nous ne rejetons pas l’idée de « Révolution » contrairement aux autres, à condition qu’elle se réalise dans la liberté pour le plus grand bien être de tous et toutes.