Ces politiciens, ces bandits !
Alors que les retraités touchent en moyenne 1400 euros bruts, ce qui n’est pas lourd pour avoir travaillé toute une vie. Alors que 430 000 d’entre eux sont payés royalement 801 euros par mois, c’est-à-dire au minimum vieillesse, le Fillon se fait offrir deux costumes pour un montant de 13 000 euros. N’y aurait-il pas là quelque indécence ?
Robert Bourgi, l’heureux donateur de costards, se dit grand copain de Sarkozy et quand on lui demande s’il préfère ce dernier ou Fillon, c’est avec facétie qu’il répond : « On s’amuse mieux entre bandits. Nicolas est un ami. »
Avec Bourgi, c’est la fête du slip ou plutôt du costume style tailleur Arnys, les bandits n’ont plus de filtre. Ils se croient tout permis et peuvent tout dire. Au diable, ces retraités qui vivent d’expédients avec des retraites de misère. De la haine des pauvres sur mesure. Tous ces bandits pourraient bien jouer dans la comédie d’Octave Mirbeau « Les Affaires sont les affaires ». Dans le titre, tout est dit. L’argent, sale ou pas, exclut la pitié. Ils accumulent les millions, brassent les affaires. Les prédateurs politiques ou financiers ne connaissent pas l’empathie. Leur appât du gain est pathogène et en plus ils aimeraient qu’on les aime. Le pire, c’est qu’ils ont la morale, chrétienne ou pas, agressive. Ils donnent des leçons et trouvent des moyens pour pressuriser les plus pauvres au nom de l’intérêt général et de la France.
Emplois fictifs avérés ou non, que ce soit Fillon à droite, Le Roux à gauche, ils sont finalement le produit de leur système, celui de l’adage « charité bien ordonnée commence par soi-même ».
Alors Bonhomme ou Madame, au lieu d’aller voter au prochain scrutin électoral pour ton futur exploiteur, promène-toi dans les bois, au bord de la mer. Fais l’amour avec ta compagne ou ton compagnon. Mais surtout abstiens-toi de cautionner par ton vote celui ou celle qui compte te tondre pour son plus grand profit car telle est la logique de l’élu(e).