Présidentielle 2022
Les thématiques abordées lors de cette campagne varient selon les candidats. Pour les uns, c’est la question identitaire qui prime et le souverainisme, pour d’autres, c’est l’écologie avec le réchauffement climatique qui a pour corollaire les énergies, l’habitat, les transports, le bio…d’autres encore veulent relever le défi des jours heureux et axent leur campagne sur le pouvoir d’achat. Macron pioche de ci de là et fidèle à ses convictions libérales veut recentrer le débat politique autour de la valeur travail ce qui induit le travailler plus, une retraite plus tardive, des chômeurs moins bien indemnisés…Il envisage même de libéraliser l’école, revoir les missions des enseignants…Rien de nouveau sous le soleil si ce n’est qu’il entend faire valoir son résultat aux prochaines élections pour mener à bien sa stratégie libérale sous couvert de démocratie.
Les libertaires entendent se concentrer sur le défi écologique. Le réchauffement climatique est à l’œuvre mais à court terme ce sont des milliers de personnes qui meurent en France des causes de la pollution de l’air. Les terres sont polluées par les pesticides, les eaux douces et de mer sont empoisonnées. Le plastique envahit la planète, la biodiversité est à l’agonie. Le nucléaire civil et militaire est une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Les accidents nucléaires (Tchernobyl, Fukushima…) ne sont pas une vue de l’esprit mais une réalité qui risque de nous rattraper tôt ou tard. Ce n’est pas très optimiste mais si chaque individu a sa part de responsabilité dans sa manière de consommer, ce sont les dirigeants et décideurs qui orientent l’économie ; à ce titre leurs responsabilités sont bien supérieures aux nôtres en tant que responsabilité individuelle. Le changement climatique est déjà visible et ses conséquences sont dramatiques : inondations, incendies…C’est sur ces thématiques que l’on peut mobiliser car elles touchent les gens à court terme.
La question du pouvoir d’achat nous tient aussi à cœur, ce qui induit des salaires et des retraites décents. Les prix de l’énergie, les prix des carburants, l’inflation sur les produits de premières nécessités grèvent le budget des petits retraités, des chômeurs et des bas salaires. L’urgence sociale et l’urgence climatique doivent aller de pair.
Le CAC 40 se porte bien. Les libertaires préconisent à court terme un investissement massif dans l’éducation, la recherche, la formation, les services publics (notamment l’hôpital). Nous demandons le désarmement unilatéral, la reconversion des usines d’armement afin de créer des emplois socialement utiles. C’est dans ce sens que nous désirons la gestion directe des entreprises afin que les travailleurs participent enfin aux décisions dans les entreprises et les services publics.
Les anarchistes veulent la fin du système capitaliste qui saccage et détruit le vivant et les milieux naturels depuis deux siècles. L’habitabilité de notre planète se pose et nécessite une intervention forte et volontariste de notre part. Le système capitaliste comme celui du communisme d’Etat ont failli. A nous de concilier la lutte sur le terrain social et la finalité écologique. Pour une écologie sociale et libertaire, c’est-à-dire anti-étatiste et anticapitaliste. A cette présidentielle 2022 comme aux précédentes, nous nous abstiendrons activement.
Patoche (GLJD)