Les personnes ayant le sens de la justice, de l’égalité et de la solidarité se sont toujours battues pour améliorer nos conditions de vie et celles à venir.
Nous avons connaissance d’une grève en Égypte (peut-être la première), il y a 2 200 ans parce que les ouvriers n’avaient pas reçu leurs rations. La première grève générale en Espagne a eu lieu en 1855. Les ouvriers du textile ont demandé le droit d’association et la réglementation de leur travail. Le gouvernement progressiste d’Espartero tourna le dos aux ouvriers catalans et envoya l’armée massacrer le peuple. Le patronat français a vraiment tremblé à l’annonce d’une grève générale pour l’obtention de la journée de 8 heures le Premier Mai 1906. La répression en Espagne comme en France et bien d’autres pays n’est que la réponse du pouvoir aux revendications ouvrières. Il en est toujours de même aujourd’hui. D’ailleurs de nombreux préfets utilisent les lois anti-terroristes en France pour empêcher les gens de manifester ; c’est dire les dérives qui nous assaillent.
Aujourd’hui, nous ne sommes donc pas beaucoup plus éloignés de cette époque des grandes grèves historiques. Le chômage et la précarité pèsent sur nous. Nous connaissons tous des personnes qui vivent dans l’exclusion, pour ne pas pouvoir avoir un travail décent ou pour enchaîner les boulots de merde. On entend les sirènes d’hommes politiques de droite et de gauche, qui vivent de nos efforts et qui tentent de nous tromper avec des promesses qu’ils ne tiendront jamais. La misère et la pauvreté nous entourent. Dix millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France. C’est cela leur démocratie. L’inflation alimentaire avoisine les 18%. Il n’y a pas de fin à l’enrichissement des patrons et des actionnaires et cela à nos dépens. L’augmentation cumulée de l’énergie, du carburant, du logement, appauvrit toute la société.
Nous nous demandons où nous mène ce capitalisme de consommation. Notre planète demande de l’aide et nous n’y voyons que de l’indifférence, voire du déni des preuves scientifiques, surtout chez les complotistes et à l’extrême-droite. Des espèces qui disparaissent, des terres inondées, des forêts dévastées, des vagues de froid ou de chaleur qui frappent notamment les plus démunis. Cette sécheresse d’aujourd’hui qui frappe à nos portes l’Espagne…
Que dire de l’avenir de notre vie avec des retraites de moins en moins revalorisées. La répression syndicale est l’une des armes du système soutenue par le gouvernement, les employeurs, les juges et la police. Nous avons des solutions. Comme toujours, elles sont à chercher du côté du prolétariat. Réduisons la semaine de travail à trente-deux heures. Travaillons quatre jours par semaine. Partageons le temps de travail et les richesses. Notre santé n’a pas de prix, il faut renforcer les services publics en embauchant un personnel qualifié. Les entreprises multiplient leurs profits. Nous exigeons l’augmentation de nos salaires, pour faire face à l’inflation et pour avoir une meilleure qualité de vie.
Les seules promesses auxquelles nous devons croire sont celles de notre avenir dans la paix et la solidarité. Celles des politiciens ne sont que du vent, des leurres.
La terre a besoin que nous la traitions comme une amie qui nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour vivre : air, eau, nourriture, tranquillité d’esprit. Il faut diminuer les pollutions et le réchauffement climatique pour se protéger.
Sans défendre les retraites et la planète, notre avenir et celui des personnes qui nous suivront sera misérable. Nous devons exiger une augmentation de celles-ci, afin que notre pension soit égale au salaire que nous recevions lorsque nous travaillions. Car 30-35-40 ans d’efforts doivent être récompensés par une vie digne pour toutes les personnes retraitées. Nous devons de même faire tout notre possible pour restreindre le dérèglement climatique. Ne pas faire confiance aux politiciens qui trahissent tôt ou tard, mais plutôt en nos capacités à trouver des solutions.
Face à ceux et celles qui ont toujours une bonne raison d’appeler à voter : abstention révolutionnaire, autogestion et entraide. Pour une écologie sociale et libertaire ! Pour un Premier Mai anticapitaliste et antifasciste.