Le fait de tirer sur Lénine, un attentat qui stupéfia les bolchéviks et une certaine
inexpérience des forces de répression sur le plan de la propagande, expliquent la persistance de multiples témoignages, avec leurs imprécisions et leurs contradictions normales et inévitables. On remarque, déjà à l’époque, un désir de certains opportunistes de s’inventer un rôle dans cette affaire afin d’être au premier plan au sein du parti communiste.
Après l’effondrement de l’URSS en décembre 2001, décrété en partie par d’ex
membres à la tête du parti communiste, les partisans de Boris Eltsine, bien des fantaisies ont surgi sur Fani Kaplan. Nous avons, sous la plume de journalistes ou d’universitaires étrangers ou de nationalité russe, des récits selon lesquels Fani était l’amante du frère de Lénine et elle s’est vengée de lui ; Fani, à moitié aveugle1 et inexperte en armes2, était un simple écran soit d’anti bolcheviks voulant liquider Lénine, soit pour des bolcheviks faisant pression sur Lénine afin d’obtenir davantage de répression et grimper ainsi des échelons dans le Parti3 ; Fani n’a pas été exécutée, elle était dans un camp de concentration comme bibliothécaire, jusqu’à sa mort dans les années 1960, etc.4
Fani_Kaplan_la_militante_anti_tsariste_et_anti_leniniste