Libertaires, égalitaires, fraternitaires

Leur devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » est une devise pour les gogos.

La pauvreté, c’est l’esclavage (Bakounine). Un esclave ne peut être libre. Dix millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. Elle est où la liberté. Leur liberté, c’est celle du plus riche, du plus fort.

Il n’y a pas d’égalité sans égalité économique et sociale (Bakounine). Ceux qui ont les plus hauts patrimoines, les plus hauts revenus sont moins taxés proportionnellement que les salariés des classes moyennes. Le salarié paie des impôts ; il ne peut se cacher derrière une holding, faire de l’optimisation fiscale. En France, la justice tolère davantage les délinquants en col blanc que les petits délinquants des quartiers. Il n’y a pas de prison VIP pour les manifestants emprisonnés. Il n’y a donc pas d’égalité devant la loi et encore moins devant l’impôt.

Il n’y a pas de fraternité quand les politiciens nous assènent à longueur d’ondes que nous sommes différents et que le ressentiment prime sur toute autre considération jusqu’à jouer sur les peurs. Il n’y a pas de fraternité quand les riches font trimer les pauvres, quand l’extrême-droite bastonne des clients de bar en terrasse, quand l’extrême-droite a pignon sur rue et organise des ratonnades et des chasses aux militants d’extrême-gauche dont les anarchistes. Il n’y a pas de fraternité parce que la lutte des classes existe. Il n’y a pas de fraternité quand le gouvernement tente de nous faire travailler plus longtemps, quand il casse le code du travail, quand il s’attaque au temps de travail et à la Sécurité sociale. Il n’y a pas de fraternité quand les gouvernants créent de l’insécurité en premier lieu une insécurité sociale, une précarité. Il n’y a pas de fraternité quand nombre de malades n’ont plus de médecin traitant, n’ont plus accès aux soins. Il n’y a pas de fraternité parce que les riches préfèrent s’abreuver de profits en profitant d’une immunité fiscale alors qu’en bas les travailleurs demandent une justice sociale.

Voilà pourquoi la devise républicaine est une fiction.

En réalité, nos anciens ont fait la Révolution en 1789 mais ont laissé la bourgeoisie prendre les commandes. L’égalité politique est une autre fiction sans égalité économique et sociale. Mais de cette dernière égalité, les patrons, les nantis, les spéculateurs…n’en veulent surtout pas. Ce serait la réelle abolition des privilèges. Non pas celle du quatre août mais celle de la Révolution sociale et libertaire.

Le capitalisme, c’est le chacun pour soi ; c’est la loi du plus fort ; c’est l’argent roi où tout s’achète et tout se vend, même les consciences ; c’est la guerre.

L’anarchisme, c’est l’entraide ; c’est la règle de la solidarité ; c’est le soutien aux faibles ; c’est une société où le salariat est aboli ; c’est la vie qui n’entrave pas l’individu ni le spolie ; c’est l’autogestion où les chefs n’existent plus. C’est la liberté car rien n’est au-dessus de la liberté. C’est l’effacement des abus ; c’est une société qui respecte la nature ; c’est l’écologie sociale et libertaire.

Goulago (GLJD)