Les libertaires ont leurs méthodes

Chômeuse

Le 2 novembre 2022, le ministère du travail a publié une étude statistique recensant 783 600 accidents du travail en 2019, soit plus de 2 500 accidents du travail par jour ouvrable.

Les secteurs les plus précaires, avec les contrats de travail temporaires, la sous-traitance, le faux travail indépendant, les rythmes de travail stressants, le harcèlement (le mobbing), etc., sont ceux qui enregistrent les taux d’accidents les plus élevés. Par conséquent, le mythe de l’inévitabilité de ces accidents est absolument faux. La classe ouvrière est confrontée à des situations de violence directe et indirecte pendant la journée de travail, dont les employeurs sont responsables.

La grave crise que traverse le capitalisme se matérialise sur le plan économique par une grande perte de pouvoir d’achat pour la classe ouvrière, traduite par la hausse des prix des biens de première nécessité et des loyers des logements, la dégradation des services publics, etc. Cette situation oblige des secteurs de plus en plus larges de la classe ouvrière à accepter la précarité des contrats et des conditions de travail, augmentant ainsi les chances d’une augmentation du nombre d’accidents du travail.

La législation du travail, la loi sur la prévention des risques professionnels, le statut des travailleurs et les mécanismes dont dispose l’État pour garantir son respect se sont révélés absolument insuffisants face à la logique capitaliste d’accumuler du profit à tout prix.

De même, le modèle syndical de représentation, basé sur les élections syndicales et les CSE, est impuissant face à la dégradation constante de nos conditions de travail. Les libertaires soulignent la nécessité pour la classe ouvrière de s’organiser plus efficacement pour mettre fin aux conditions d’exploitation et de violence qui causent des accidents et des décès chaque année. Pour cela, nous avons nos méthodes, celles qui étendent les pratiques d’entraide, d’action directe et d’unité de classe au sein des travailleurs.