Jeudi 26 Mai: en grève pour faire plier le PS

Grève

Nuit debout : vers une parole enfin libérée

Nuit debout se réveille car les derniers conflits sociaux n’ont pas donné les résultats escomptés. Les luttes contre la dite réforme des retraites en 2003 puis en 2010 a été perdue malgré une mobilisation importante ; Les Goodyear, les P.S.A., les Petroplus à Grand-Couronne…le soutien aux migrants, les batailles menées pour le droit au logement…que de luttes perdues ou dont le résultat est plus que mitigé.

Depuis des années, les libertaires répètent qu’il faut faire converger les luttes, les fédérer…pour gagner. Casser les corporatismes, les appétits des appareils syndicaux ou politiques…pour mieux s’organiser, apprendre les uns des autres, voilà une voie qui nous sied.

Depuis des décennies, nous disons qu’il faut se prendre en main, éviter les médiums…la délégation de pouvoir pour enfin prendre la parole, se libérer, s’expliquer, faire des propositions alternatives…Les nuits debout représentent un véritable apprentissage de non délégation de pouvoir, de tours de parole, une initiation aux non-leaders, aux non-dealers…pour une organisation non plus verticale, hiérarchisée, mais horizontale. Pour s’émanciper, il faut s’auto-organiser et ne pas être tributaire de chefaillons improvisés d’assemblées générales.

Dès 1995, le « Tous ensemble » prévalait pour obtenir la victoire et remiser Juppé, droit dans ses bottes, au placard, à l’époque, avant que celui ne devienne le favori des sondages en 2016, 21 ans plus tard. Comme quoi, les travailleurs n’ont pas de mémoire. D’autant qu’il annonce son programme : retraite à 65 ans, suppression de 300 000 postes de fonctionnaires…Et il fera ce qu’il dit en se prévalant de son score électoral qui légitimera ses actions.

La convergence des luttes est à notre portée pour autant qu’on sache mettre de côté les éternels politiciens qui ne bougent que pour engranger des dividendes électoraux.

Notre autonomie ouvrière ne pourra se réaliser qu’une fois les politiciens court-circuités, mis hors d’état de nuire.

Le 26 mai, nous devons porter l’estocade à ce gouvernement libéral. Mais Hollande sait qu’il va payer sa trahison alors il recase ses amis et valets à des postes importants et bien rémunérés. N’est-ce pas le comble de l’immoralité ? La politique, c’est « les copains d’abord », surtout ceux qui font partie du carré des fidèles.

Le pouvoir est maudit. Tous les jours, nous en effectuons le constat.

A bas la calotte, à bas les chefs ! Vive l’autonomie ouvrière !