Le FN : le nouveau parti schizophrène

La politique

Le FN : le nouveau  parti schizophrène

Le parti d’extrême droite va avoir du mal à concilier ses deux électorats : celui des ouvriers qui s’estimant trahis par la gauche essaient  le FN et celui des traditionnalistes à valeurs frontistes : les Golnish et autres militants historiques véhiculant des idées nationalistes.

Les ouvriers vont vite déchanter. Penser un seul instant qu’ils ne sont pas utilisés comme masse de manœuvre électorale relève de la pure naïveté. Penser une seule seconde que les politiciens frontistes n’useront pas des systèmes claniques : népotisme, copains d’abord…c’est méconnaître les ressorts de la politique.

Les travailleurs se disent que la gauche et la droite font de manière similaire la même politique, c’est vrai. Le pacte de responsabilité ayant pour initiateur le Medef en est un bon exemple. Raffarin, dimanche soir, engageait Moscovici à aller de l’avant pour ce pacte, comme quoi les coquins de l’UMP valent bien les coquins du PS. D’ailleurs, ce sont les mêmes politiciens que l’on voit sur les plateaux TV depuis des lustres : les Copé, les Gaudins, les Bayrou, les Sapins, les Hamons…

La farce  démocratique commence à ne plus faire illusion. Quand la gauche est usée, on la remplace par la droite et inversement, c’est ça l’alternance…et les actionnaires continuent à se remplir les poches.

La nouvelle donne, c’est un FN qui émerge à nouveau. Quand l’extrême droite pointe son nez, c’est que le système capitaliste compte bien l’utiliser tôt ou tard. A vrai dire, le patronat a peur à un soulèvement populaire dû aux trop criantes inégalités. Si c’était le cas, les patrons appelleraient à la rescousse un parti autoritaire pour faire taire les velléités d’émancipation du prolétariat. Voilà la raison d’être d’un parti autoritaire : la carotte et le bâton.

 

La classe politique a une énorme responsabilité quant à la montée du FN.

Dénoncer la xénophobie, le danger du FN… ne suffisent plus.

Organiser un grand coup de balai de cette classe politique corrompue et pitoyable ne suffira pas non plus. C’est reculer pour mieux sauter car une caste politicienne se reconstituera à terme. Les structures politiques n’ont d’autres buts que de perdurer et s’étoffer.

Les travailleurs ont d’autres armes : le syndicalisme (pas celui tributaire des partis mais celui de la lutte des classes qui a un projet de société libertaire), les associations de quartier, pédagogiques…, les espaces de liberté (Bibliothèques, maisons d’édition, centres culturels et de spectacles…en dehors des sentiers battus et du contrôle étatique), les jardins ouvriers, Amap…et tout ce qui produit de l’alternative.

Ne plus faire confiance aux politiques et créer les propres conditions du changement à petite échelle. Petits changements qui seront à fédérer…

L’alternative, c’est maintenant.

A lire le document de camarades lillois.

resultats-extreme-droite-second-tour-elections-municipales-2014