Dernières actualités de juillet 2025

Duplomb, quel con !

Plus de deux millions de pétitionnaires contre la loi Duplomb le 28 juillet 2025. Et ce n’est pas terminé. A trop tirer sur la corde, elle se casse. Les agriculteurs qui avaient bénéficié d’un certain soutien de l’opinion publique lors de leurs actions en 2024 commencent à perdre ce soutien notamment ceux qui concourent sous la bannière de la FNSEA et de la Coordination rurale proche de l’extrême-droite. Tout le monde a bien compris que cette loi qui bénéficie à l’agrobusiness n’a pas été suffisamment débattue. Le consommateur lambda s’est senti floué. Mais là, avec cette pétition hors norme, c’est le retour de bâton pour les politiciens qui commencent à sentir le vent du boulet.

Tu peux voter, pétitionner, mais c’est dans la rue que ça se passe. C’est toujours vrai mais cependant, on ne va pas bouder notre plaisir : les gens en ont ras-le-bol des mensonges et de se faire empoisonnés à tout-va. On voit aussi ce que valent les députés qui légifèrent comme ils l’entendent pensant n’avoir à rendre de comptes à personne. Leur démocratie, ce sont nos futurs cancers.

Les syndicats agricoles majoritaires et le gouvernement nous parlent de souveraineté alimentaire mais nous produisons l’équivalent de 140 % de nos besoins pour le maïs, 170 % pour la betterave sucrière, 103 % pour le porc… On est donc  bien au-dessus des 100% nécessaires à la souveraineté. Et les surplus vont à l’exportation. Donc pas de panique pour les gros éleveurs et l’industrie betteravière. Les politiciens nous mentent, ce n’est pas un scoop pour nous autres anarchistes.

Ces productions susmentionnées sont aussi  celles qui génèrent le plus de problèmes pour l’environnement et dont les coûts sont supportés par les contribuables. Les algues vertes en Bretagne ( qui les ramassent ?), la surconsommation d’eau pour le maïs…

La pollution de l’eau par les pesticides coûte un milliard d’euros par an en frais de purification via les factures d’eau des Français.

Et puis ce qui « convient » aux betteraviers nuit aux apiculteurs qui ont des revenus bien inférieurs à ceux de l’agrobusiness. On entend des betteraviers dire : sans cette loi Duplomb on aurait mis la clef sous la porte…Mais à quel prix, jusqu’à quels bénéfices peut-on empoisonner la biodiversité et l’humain. Est-ce que ce monde est sérieux ?

Le 10 septembre ?

Un appel citoyen circulant sur les réseaux sociaux, à point nommé « Bloquons tout ! », appelle à « bloquer le pays » le 10 septembre 2025 pour protester contre le plan budgétaire de 2026 sorti du chapeau par le Premier ministre, François Bayrou qui compte faire payer aux travailleurs et aux retraités la dette de Macron. Mais quels sont les protagonistes de cette mobilisation ?

Alors, on trouve de tout : des complotistes, les anciens anti-vax, l’extrême-droite qui tente évidemment d’influencer cette envie de lutter chez les gens. Mais on trouve des personnes plus proches de nous. « Boycott, désobéissance et solidarité » : ces trois mots résonnent chez nous et nous pourrions nous rallier à un mouvement indépendant des partis politiques. Bref, depuis quelques jours, des appels à paralyser la France, à partir du 10 septembre, se multiplient en ligne. À l’origine de cette initiative : un ​collectif de citoyens baptisé « Bloquons tout ! Mobilisation 10 septembre ». Composé d’une vingtaine de membres selon Le Parisien, L’Humanité etc., ce groupe promet une rentrée sous le signe de la colère. On retrouve un appel à « en finir avec la casse sociale de Macron et Bayrou. Assez des cadeaux aux riches, assez que ce soit toujours les mêmes qui paient. » Par ailleurs, qu’ils nous soient permis de faire digression. Dans la métallurgie, à l’usine, en blaguant à la pause avec les copains, on disait : « C’est qui qui paie ? C’est nous qu’on paie ! ». Aujourd’hui, la droite et l’extrême-droite s’approprie un fameux Nicolas qui paie pour tout le monde et qui est donc contre les assistés, les migrants…, les retraités qui en ont bien croqué pendant les Trente Glorieuses…D’ailleurs, les Trente Glorieuses, c’était pour qui ? Les ouvriers qui bossaient à la chaîne avec des gestes répétitifs, les milliers de paysans qui avec l’exode rural se retrouvaient à l’usine…pas très glorieux pour les ouvriers tout ça. Par contre, pour les patrons, c’était Byzance. Les Trente Glorieuses, c’était aussi la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie etc.

Alors c’est cette colère contre le gouvernement qui a ressurgi après l’annonce du budget. Comme l’indique le collectif : « le gouvernement sacrifie nos droits : deux jours fériés supprimés, coupes massives dans la santé, gel des retraites, suppression de milliers de postes publics. Ce plan injuste frappe les plus fragiles et détruit nos services essentiels. » En y ajoutant l’écologie à la ramasse, tout est dit.

Et le gouvernement Bayrou commence à s’inquiéter. Mais si la mobilisation ne commence pas en septembre, elle pourrait bien prendre en octobre ou novembre, mois plus propices aux grèves. Car le monde du travail doit prendre sa part, en cas de mobilisation populaire. CQFD.

Victor (GLJD)

LA JEUNESSE, VOUS NE SEREZ PAS LEUR CHAIR À CANON

La modification du collectif non au SNU en « collectif contre la militarisation de la jeunesse » entre dans une nouvelle phase. Voilà le texte grosso modo qui sera présenté dans les médias :

« Créé il y a cinq ans, le collectif national Non au SNU a été un outil utile pour informer et pour lutter contre le SNU et ce qu’il représente. Il a permis de faire entendre sur le plan national, malgré le relatif silence des grands médias, la voix de ceux et celles qui combattent le SNU et sa logique de militarisation de l’école. Il a contribué à ce que de nombreuses actions d’information et de sensibilisation soient engagées au niveau local.

Le projet SNU de Macron est en échec. Mais cela ne signifie pas un renoncement de celles et ceux qui veulent militariser la jeunesse. La généralisation du SNU, sous ce nom ou sous un autre, demeure leur perspective. La militarisation de l’école, de l’éducation, de la jeunesse est l’outil privilégié qu’ils et elles se donnent, et nous devons nous y opposer. Notre collectif devient « collectif national contre la militarisation de la jeunesse ». Cela inclue la question du SNU, mais va au-delà, notamment à travers tout ce qui concerne la militarisation de l’école.

Il en est ainsi de la « Journée Défense et Citoyenneté », obligatoire à partir de 16 ans. Cette opération de propagande pour l’armée sera renforcée à compter de septembre 2025 : lever des couleurs, Marseillaise, charte des droits et devoirs du citoyen français, port d’armes; autant d’artifices destinés à faire croire que la République confisquée par les capitalistes est au service de tous et toutes. Or, leur République, bâtie sur les massacres de la Commune de 1871, c’est celle des injustices sociales, des discriminations, du colonialisme, de la destruction de la Terre, etc.

Parallèlement, le gouvernement et le président de la République visent toujours à une militarisation accrue du Service national universel. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribuent déjà à l’endoctrinement des jeunes ; leur objectif demeure que cela ne se limite aux seuls « volontaires ». Le refus du SNU, fondement initial de notre collectif, demeure d’actualité !

Avec cette « Journée Défense et Citoyenneté » au contenu toujours plus militarisé, l’Etat ne cache pas son intention de créer une passerelle directe vers l’enrôlement dans l’armée. Comme pour le SNU, la propagande vise à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, pas plus que de lutte contre tous les impérialistes ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.

Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !