Démission de Lecornu

On connaissait Cornebidouille mais pas Lecornubidouille ; maintenant, c’est chose faite.

Les Pieds Nickelés de la politique continuent leur cirque. C’est la valse à mille temps. Pourtant Lecornu s’était bien moqué du monde avec la reconduction de Retailleau, Darmanin, Dati et Compagnie au gouvernement, jusqu’au retour de Bruno Lemaire, le co-responsable de la dette abyssale de la France. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Chacun y va de son couplet et surtout de ses aspirations pour la présidentielle de 2027. Donc Lecornu démissionne au regard de la situation politique actuelle. Vingt-huit jours premier ministre, un record ! Vu de l’étranger, ça doit bien faire marrer. Et il y a de quoi.

Que va faire Macron ? Nommer un premier ministre de gauche, un premier ministre d’extrême-droite, remettre cent balles dans le bastringue avec un gugus de droite ou un macroniste…ou bien dissoudre l’Assemblée, ce que demandent LFI et le R.N pour tirer les marrons du feu. Tout le monde veut aller à la gamelle.

Et les anarchistes, là-dedans ? Eh bien, si on nous appelle encore à aller voter, on s’abstiendra.

Voter ?

Une fois de plus, les Français vont peut-être, être appelés à voter, et, cette fois encore les anarchistes refuseront le mirage électoral. On nous a souvent reproché cette position mais ce que nos détracteurs oublient, c’est que jamais nous n’avons eu à regretter de ne pas avoir participé à la foire électorale et que toujours les élus ont trahi leurs électeurs. Vous hésitez à nous croire ? Voici quelques exemples depuis l’après-guerre.

En 1956, les Français votent à gauche et élisent un gouvernement de « Front Populaire » pour une solution pacifique en Algérie. Résultat, la guerre s’est intensifiée par l’envoi du contingent et même portée jusqu’en Egypte.

En 1958, De Gaulle est porté au pouvoir par la droite (unie pour la première fois depuis longtemps), les Français d’Algérie et une grande partie de l’opinion publique pour que l’Algérie reste française. C’est lui qui lui donne l’indépendance après le fameux « Je vous ai compris » !

Faisons un tour outre-Atlantique à la même époque. En 1964, après la mort de Kennedy, l’Amérique doit choisir entre deux candidats : le nationaliste, le raciste, l’impérialiste Goldwater et le prétendu continuateur de la politique de Kennedy : Johnson. C’est ce dernier qui l’emporte et avec lui, ce fut la guerre à Saint-Domingue, l’envoi important de troupes au Vietnam… Pas de solution aux problèmes raciaux. C’est la politique de Goldwater qui fut appliquée. Et on a encore relents de cette politique guerrière avec Trump aujourd’hui.

Revenons à un passé moins lointain en France. Le socialiste François Mitterrand fut élu le 10 mai 1981 pour changer la vie. Et c’est le plan de rigueur de Maurroy qui arrive très rapidement. Et le discrédit du P.S.

En 1995, Chirac est élu face à Jospin qui tient sa revanche quand une cohabitation politique fait suite à la victoire de la coalition politique dite de « gauche plurielle » aux élections législatives anticipées de 1997 après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Chirac. Jospin privatise plus que la droite et estime que le parti socialiste n’est plus socialiste, ce que l’on savait déjà. Et l’on vit Jean-Marie Le Pen accéder au deuxième tour de la présidentielle en 2002. Et Chirac qui avait indiqué qu’il tiendrait compte du contexte de son élection, front républicain oblige, n’en fit qu’à sa tête et continua une politique de droite. Les pigeons, comptez-vous.

Et en 2012, c’est « le socialiste » François Hollande qui est élu président de la République. C’est cela l’alternance. Et Hollande s’attaqua aux retraites alors qu’il n’avait pas abordé ce thème lors de sa campagne électorale puis ce fut la loi travail dite loi El Khomri au nom du gouvernement Valls…

Que de trahisons, de gauche comme de droite. Le mensonge est consubstantiel de la politique. Le pouvoir et les magouilles aussi.

Que dire des gouvernements Macron qui se succèdent à part qu’ils ont creusé la dette qu’ils essaient maintenant de faire payer aux travailleurs.

Et nous n’avons pas davantage confiance en LFI et encore moins dans le clan Le Pen-Bardella.

Alors, encore une fois, il faudrait marcher dans la combine électorale ? Encore une fois être trahis ? NON !

Et c’est seulement lorsque les peuples auront compris qu’il n’incombe qu’à eux-mêmes de gérer leur vie sociale que les sociétés pourront se dire adultes.

Qu’ils s’en aillent tous.

NON au mirage électoral.

OUI à la gestion directe anarchiste

Groupe libertaire Jules Durand