Les comités de défense étaient l’organisation militaire clandestine de la CNT, financée par les syndicats et leur action était subordonnée à ces derniers.
En octobre 1934 l’ancienne tactique des groupes d’action a été abandonnée au profit d’une préparation révolutionnaire sérieuse et méthodique. Le CNCD (Comité National des Comités de Défense) disait « Il n’y a pas de révolution sans préparation. Il faut en finir avec l’idée préconçue des improvisations. Cette erreur, celle de la confiance dans l’instinct créateur des masses, nous a coûtée très cher. On n’acquiert pas, de façon
spontanée, les connaissances militaires obligatoires pour combattre un État qui a de l’expérience, un armement imposant et une plus grande capacité offensive et défensive ».
Le groupe de défense de base, devait être réduit pour faciliter sa clandestinité et sa mobilité ainsi que sa connaissance approfondie du caractère, des capacités et du talent de chaque militant. Il devait être formé de six militants avec des fonctions très spécifiques :
1.- secrétaire : contact avec d’autres cadres, création de nouveaux groupes, rapports.
2.-enquête sur les personnes : déterminer le degré de dangerosité des ennemis.
3.-enquête sur les bâtiments : dresser des plans et élaborer des statistiques.
4.- étude des points stratégiques et tactiques des combats de rue.
5.-étude des services publics.
6- recherche des lieux où obtenir des armes , de l’argent et de l’approvisionnement.
Les-Comités-de-Défense-de-la-CNT-entretien-avec-Agustin-Guillamon
Merci aux compagnons de Caen pour leur excellent travail de scannerisation.