Pour des raisons idéologiques : Eduquer à la paix et l’émancipation, pas à la guerre et à l’endoctrinement !
Le SNPJS CGT rejette le caractère militaire du séjour de cohésion se traduisant notamment par des rites et activités directement inspirés de l’univers guerrier tels que le port de l’uniforme, les levée de drapeau, le chant journalier de la Marseillaise, les parcours du combattant, les repas à base de rations militaires, les « compagnies » et leur « capitaine de compagnie »… Le caractère militaire apparaît d’ailleurs confirmé par la forte proportion d’encadrants issus de corps de l’armée à l’occasion de la phase de préfiguration de 2019 et par l’instruction du 30 octobre précisant à deux reprises que « les armées apporteront leur concours à la formation des cadres, sous l’autorité des OGZDS, en particulier dans le domaine de la formation à l’exercice de l’autorité » et,
plus loin, « les armées assureront la formation à l’exercice de l’autorité, au leadership et au développement de la cohésion ».
Pour le SNPJS CGT, ce cadre général est incompatible avec les objectifs d’émancipation des personnes et d’éducation à la paix partagés par l’essentiel des collègues en charge des politiques de jeunesse et de sports dans les services de l’Etat. Loin de susciter le questionnement, l’esprit critique, la prise en compte des individualités et des aspirations multiples des jeunes, le séjour de
cohésion constitue en réalité un espace d’expression d’une pensée unique, endoctrinante, relayant une idéologie centrée sur la force et l’autorité. Ce projet est aux antipodes du projet émancipatoire propre à l’éducation populaire et à l’engagement de nombreux collègues ayant passé des concours de conseiller d’éducation populaire et de jeunesse ou de professeur de sport.
2019 – 12 – 2 – Texte unitaire
Communiqué du SNPJS-CGT sur le service national universel (SNU)