Affaire Durand: les plaidoiries aux assises de Rouen

Justice

Le Groupe d’Etudes Sociales du Havre et environs mettra en ligne de temps en temps, toutes les plaidoiries des avocats ayant participé à la défense des accusés dans l’Affaire Durand. Passionnantes ces archives! Une brochure concernant toute la partie juridique de l’Affaire Jules Durand est d’ores et déjà en préparation…Les camarades qui veulent nous aider à retaper des textes peuvent nous contacter.

A tous les politiciens qui émettent des doutes (de politiciens) sur les idées libertaires de Jules Durand, pourquoi ne se sont-ils pas manifestés lors de la parution de la pièce de Salacrou « Boulevard Durand » ? La C.G.T. de l’époque avec le syndicaliste libertaire Jochem, voilier de son état, à sa tête, a salué la sortie de la pièce de théâtre. Personne à l’époque n’a trouvé à redire aux tirades de Salacrou. Emile Danöen, de même, écrivain libertaire, nous décrit dans L’Affaire Quinot des syndicalistes charbonniers empreints d’idées libertaires.

Pour finir, c’est tout naturellement que le groupe libertaire du Havre se donna le nom de Jules Durand en 1962, à l’initiative de Jean-Pierre Jacquinot, docker havrais….Groupe qui perdure dans notre localité depuis plus de 50 ans!

Certains politiciens essaieraient-ils de revisiter l’histoire ? D’autres tenteraient-ils de se refaire une virginité sur le dos de L’Affaire Durand ?

L’Affaire Durand est devenue une révélation bien tardive pour certaines personnes…Tant mieux, à condition que ce ne soit pas pour mieux étouffer les idées des syndicalistes libertaires du Havre.

En attendant, bonne lecture du livre L’Affaire Durand qui nous est très demandé. A l’allure des commandes, nous serons en rupture de stock en mars prochain!

Vivent les Editions Noir et Rouge!

[…] « Les deux frères Boyer sont poursuivis comme complices de l’assassinat du malheureux Dongé.
Leur complicité résulterait de paroles violentes prononcées à la fin du mois d’août, au cours de réunions syndicales.
C’est déjà bizarre que l’on puisse rapprocher la scène du 9 septembre de propos tenus dans une véritable réunion publique dix ou douze jours auparavant.
L’accusation ne se limite pas à cette invraisemblance. Logique avec elle-même puisqu’elle envisage un meurtre prémédité, voulu et exécuté par ordre, dans des conditions déterminées à l’avance, elle dit : « Il y a eu une motion de mise à mort, proposée et votée dans une réunion syndicale, dont on ne fixe d’ailleurs pas la date ; une commission de costauds a été nommée pour procéder à l’exécution ; un homicide a donc été accompli avec préméditation et guet-apens dans les conditions même qui avaient été prévues. »
A cette audience, cependant on ne va plus jusqu’au bout d’une logique inflexible comme l’avait fait l’acte d’accusation….

Les deux frères Boyer sont poursuivis comme complices de l