Abstention, chômage et vote F.N.
Des études récentes notamment celle du cabinet de conseil Taddeo indiquent clairement que l’abstention n’est pas lié au taux de chômage. Par contre il existe une corrélation indiscutable entre chômage et vote F.N.
Plus le taux de chômage est important plus le pourcentage de votes F.N. est important. Dis en d’autres termes : « corrélé au vote en faveur du F.N., le chômage ne l’est donc pas à l’abstention » contrairement à ce qui se véhiculait jusqu’à présent. L’étude précise que le vote F.N. limite dans une certaine mesure l’abstention.
Nous autres militants syndicalistes libertaires constatons de même que le vote F.N. n’est pas un vote de mécontentement ou un vote sanction mais un vote d’adhésion notamment sur le plan des idées racistes.
Cette nouvelle donne devrait intéresser au plus haut point les militants. Pour limiter le vote d’extrême droite, il faut impérativement diminuer le chômage dans un premier temps et dans un second temps expliquer que le F.N. se nourrit du désarroi social créé par l’Etat et le patronat.
Tirer à boulets rouges sur les abstentionnistes pourrait conforter le vote Front national qui possèderait des réserves de voix. Julien Vaulpré, le directeur général du cabinet de conseil Taddeo précise : « La question se pose d’un transfert d’électeurs potentiellement abstentionnistes vers le F.N. ».
L’abstentionnisme préconisé par les libertaires est donc utile à deux niveaux. D’une part il participe à la prise de conscience que la classe politique est corrompue et que le salut des travailleurs ne se trouve pas dans les urnes mais dans l’organisation des travailleurs eux-mêmes se refusant ainsi à la délégation de pouvoir.
D’autre part, l’abstentionnisme pénalisant l’extrême droite, il est à renforcer afin de limiter le pouvoir de nuisance du F.N.
C’est sur le terrain social qu’il faut combattre le F.N.
Où se trouve ce parti quand il y a un mouvement social important : dans les choux. Il fait profil bas et est inexistant sauf à se faire le défenseur du patronat et de l’ordre des puissants. On a pu le constater lors de la défense des retraites par répartition.
Politique et corruption
Nous avons à de multiples reprises dénoncé la corruption des politiciens et leur arrogance indiquant par là-même que c’est le fric qui mène le monde. Le dernier exemple de cette corruption avérée qui n’empêche absolument pas un politicien de revenir sur le devant de la scène, c’est le cas de Pierre Bédier.
Ce copéiste, UMPiste et ancien ministre du gouvernement Raffarin, fait son retour à la présidence du conseil général des Yvelines. Il avait pourtant été condamné pour corruption passive et recel d’abus de biens sociaux en 2009. Et bien, c’est son grand retour aujourd’hui ! Mis en examen en 2004 pour avoir reçu de l’argent d’un entrepreneur pour obtenir un marché public à Mantes-la-Jolie, il avait perdu ses droits civiques pendant trois ans ! Et le revoilà patron de la droite du département des Yvelines !
Alors, ce sont les abstentionnistes qui sont responsables de la montée du F.N. ou ce genre de politiciens ?
Gauche, droite, extrême droite : tous pourris !