Lactalis, encore un scandale sanitaire

Enfance

L’affaire Lactalis, encore un scandale sanitaire

Dès les années soixante, les colorants dans l’alimentation sont considérés comme dangereux pour la santé. Il faudra attendre 1976 pour que 10 colorants soient interdits dans l’alimentation.

Veau aux hormones (1980), vache folle (1991), dangers de l’aluminium (1999), sel et sucre en quantité cachée ou surabondante, arnaque de certains produits allégés (2006), molécules toxiques dans certains produits de beauté (2016), perturbateurs endocriniens et glyphosates aujourd’hui…

Souvent, les consommateurs doivent se battre et dénoncer les dérives industrielles liées aux scandales sanitaires. L’affaire Lactalis est là pour nous rappeler que rien n’est jamais gagné et que les profits sont le moteur de toute industrie. L’éthique repassera un autre jour.

Le lait infantile contaminé à la salmonelle est une honte pour tous ceux et celles qui étaient au courant de la nocivité du produit. Idem pour toutes les grandes surfaces qui ont continué à commercialiser ce produit alors qu’une procédure de retrait ou de rappel du lait Lactalis avait été lancée. Aucun argument ne contrebalancera une faute inexcusable de la part de tous ces acteurs. La logique de Lactalis, c’est la production, parce que ça rime avec pognon.

Dans nos colonnes, nous avons souvent souligné que des consommateurs nombreux et avertis pouvaient avoir un poids considérable. A nous de nous organiser en dehors des partis politiques et de toute coterie politicienne. Rien ne vaudra l’indépendance des consommateurs vis-à-vis de tout parti et de tout syndicat. Avec le combat écologique, le combat contre les scandales sanitaires doit mobiliser notre énergie. Ce ne sont pas les élus qui changent la donne mais la mobilisation populaire et les dénonciations médiatiques. Ce n’est pas Hulot, le ministre aux six voitures et à la deuxième fortune du gouvernement qui nous contredira. Il a déjà abdiqué sur plusieurs sujets. Que dire des autres…

Goulago (L.H)