
Les travailleurs doivent de mobiliser pour la défense du système de retraite par répartition.
La lutte pour un système de retraite par répartition concerne tous les citoyens, des jeunes actifs aux retraités. Bénéficier d’une retraite décente est un droit fondamental ; elle garantit une vie digne, même lorsqu’on n’est plus en mesure de travailler.
Nous constatons comment certains secteurs tentent de manipuler la réalité de ce droit de la classe ouvrière par leur rhétorique. Les pensions par répartition doivent être garanties, suffisantes et dignes.
Pour toutes ces raisons, les anarcho-syndicalistes appellent tous les travailleurs à descendre à nouveau dans la rue le 2 décembre 2025 pour défendre leurs droits, et lancent un appel à l’ensemble de la classe ouvrière afin qu’elle prenne conscience des sacrifices consentis pour en arriver là. Nous insistons également sur l’importance de ne pas tomber dans le piège de faire croire que les jeunes travailleurs n’auront pas droit à une pension dans quelques années.
On pourrait croire que la question des retraites ne concerne que les retraités actuels, erreur impardonnable. Toutes les réformes mises en œuvre par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, les groupes parlementaires qui les ont soutenus et qui les soutiennent encore, ainsi que les syndicats institutionnels, ont tissé une toile de réformes qui pénaliseront les futurs retraités et compromettront définitivement le montant de leurs pensions.
Pour toutes ces raisons, compte tenu de la situation concernant l’avenir des retraites par répartition, les anarcho-syndicalistes appellent une fois de plus la classe ouvrière, actifs et retraités, à marcher ensemble et à participer à toutes les manifestations pour défendre le système de retraite publique comme un droit inaliénable. On voit les vautours capitalistes qui vantent les avantages de la retraite par capitalisation ; d’autres politiciens qui veulent s’engouffrer dans la brèche appellent à un mix entre répartition et capitalisation (Gabriel Attal, Edouard Philippe etc.). Aller dans ces directions c’est laisser les pauvres encore plus pauvres, c’est ajouter des inégalités encore plus criantes. Comment capitaliser pour sa retraite quand on a déjà du mal à boucler les fins de mois ?
Pour parvenir à enrayer les pistes envisagées par les capitalistes et proposer un autre système plus juste, nous exigeons en attendant la Révolution:
Un système de retraite public universel, solidaire et autogéré.
Inscrire un montant fixe suffisant dans le budget général de l’État au titre d’une pension minimale. Cette allocation sera protégée et garantie par la loi.
Réévaluation des pensions en fonction de l’inflation, notamment celle concernant les produits alimentaires et l’énergie.
Éliminer les disparités entre les sexes en matière de pensions.
Combattre les fonds de pension privés, qu’ils soient de nature « collective » et/ou professionnelle/associative.
Nous rejetons les tentatives visant à réduire les coûts des entreprises pour augmenter les marges bénéficiaires au détriment des cotisations de sécurité sociale.
Pensions minimales de 1600 €, égales au salaire minimum que nous réclamons.
L’âge maximal de la retraite est fixé à 60 ans.
Retraite anticipée sans pénalité après 40 ans de cotisations.
La période de calcul correspond aux 10 dernières années de cotisations, avec la possibilité de choisir d’autres périodes à la demande de la personne concernée.
Abrogation des réformes des retraites allongeant la durée de cotisations et l’âge du départ à la retraite.
Nous appelons tous les travailleurs, retraités et citoyens à exiger, préserver et faire entendre ces revendications.
Anarcho-syndicalistes du Groupe Libertaire Jules Durand