Si nous nous battons, nous gagnerons

Retailleau, Lecornu et consorts  pensent pouvoir nous vaincre et nous intimider pour nous soumettre. Mais cela se retourne contre eux. Le moment décisif est arrivé. Le 10 septembre fut un tour de chauffe, le 18 peut-être un deuxième mais une dynamique est enclenchée. Le 10 septembre, Retailleau a mobilisé 80 000 policiers, une véritable armée. Quel gouvernement en Europe fait-il cela ? Les gouvernements successifs de Macron vacillent sous la poussée populaire. Les gens osent résister et sont soutenus par 75% de l’opinion publique. Macron est un solitaire mais surtout un autoritaire ; Il est temps d’agir contre lui et son système qui se gave de profits.

Le gouvernement ne se laissera pas influencer par des manifestants pacifiques, les sondages d’opinion ou la menace d’une vague bleue Marine qui est déjà là… la première règle d’un autoritaire est de conforter  le racisme avec toutes les armes de l’État. C’est un très bon dérivatif ces boucs émissaires étrangers. Sans compter ces répressions de manifestations qui visent à faire peur à la population.

Quand la loi devient l’arme des tyrans,  nous sommes tous au-dessus de la loi.  C’est ce que signifie le peuple est souverain. Un peuple uni ne sera jamais vaincu. Et pour être unis, il faut être au-dessus des partis, ne pas se laisser récupérer à des fins électorales pour le profit de futures canailles.

Une action perturbatrice et courageuse est notre seule chance de nous défendre. Nous avons vu des actions populaires se dérouler. Des barrières ont été enlevées afin que les parkings des hôpitaux deviennent gratuits. Des blocages filtrants ont permis de tracter sur un certain nombre de revendications. Nous disons barrages filtrants car c’est contre-productif de bloquer toute circulation ; c’est le meilleur moyen de s’aliéner la population. Des routiers mis sur le côté, oui car on touche à l’économie. Le blocage de véhicules individuels, ce n’est pas notre tasse de thé. Il faut frapper au porte-monnaie des capitalistes. Nous l’avons déjà fait : dépôts pétroliers, blocage de zones industrielles et commerciales…Et inventer d’autres actions mais populaires.

En démocratie, on change de gouvernement et on peut destituer un président. Un roi n’est roi que lorsque sa volonté fait loi. Lorsque le peuple refuse de se soumettre à ses volontés, le président devient un clown.

Les grèves et les manifestations de masse sont les meilleures occasions de renverser ce régime. Si nous attendons, ils prendront le contrôle de tout. C’est déjà ce qui se fait avec les médias. Ils réécriront l’histoire et élèveront une génération de racistes loyaux. Dans les mois et les années à venir, il deviendra de plus en plus difficile de lutter pour la liberté et de prendre la place qui nous revient en tant que travailleurs. Une place que nous avons gagnée par nos propres efforts. Avec la même force, nous devons maintenant descendre dans la rue pour mettre fin au libéralisme de Macron et ses affidés et rappeler que sans travailleurs, il n’y a pas d’économie. Ce sont les travailleurs qui produisent les richesses.

Certains nous disent que les manifestations perturbatrices ne font que « faire le jeu de Macron », en donnant un prétexte à la répression.

Le gouvernement  n’a pas besoin de prétexte.  Il inventera n’importe quelle excuse pour justifier la répression, la violence et la confrontation.

« Faire entendre pacifiquement nos voix » ne les arrêtera pas.  Ils s’en moquent. Ils le savent déjà. Puisque les juges et les politiciens ne peuvent ou ne veulent pas nous écouter, c’est à nous de stopper cette machine destructrice de nos conquis et de défendre nos familles, nos quartiers, nos villes, bref notre classe,  par nos actions rebelles, ici et maintenant.

Les mouvements de grève en 1936 mais aussi en 1995, les gilets jaunes, les Soulèvements de la Terre nous donnent des exemples et nous  montrent comment riposter. On ne peut rester les bras croisés quand des travailleurs sont frappés, quand des lycéens sont gardés à vue… et surtout quand la misère s’installe à grande échelle en France : dix millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté etc. Car la misère, c’est l’esclavage ; c’est la véritable violence.

 Nous sommes dans cette situation aujourd’hui parce que certains ont fait confiance en des partis politiques qui ne jouent que leur partition et que nous n’avons pas démantelé l’État, cet instrument de domination au service du patronat.

Se défendre est une Intelligence Stratégique Collective.

Les tyrans ne sont rien sans la police et l’armée pour exécuter leurs ordres. La police n’est rien sans ses outils, et les armes sont le cadet de ses soucis. Ils comptent sur leurs blindés, leurs caméras, leurs postes de police et les gadgets d’entreprises techno-fascistes comme les drones, qui créent l’illusion du pouvoir.

Nous savons que les masses peuvent rapidement et facilement briser cette illusion. Nous gagnerons non pas en faisant appel à la conscience du dirigeant, mais en démantelant les outils, les entreprises et toute la panoplie des armes étatiques qui permettent sa domination.

Pour être efficaces, les manifestations pacifiques doivent faire aussi partie de ce mouvement de rébellion généralisée : refuser de condamner et de juger ceux qui risquent leur vie au nom de nous tous, accrocher des banderoles en leur soutien et insister sur le fait que la vie normale ne peut pas continuer jusqu’à la chute de ce régime qui veut nous exploiter encore et encore.

Ils appelleront cela « chaos ». Ils appelleront cela « insurrection ». Ils l’utiliseront pour justifier davantage de violence et de répression. Mais si nous nous unissons et luttons ensemble, comme un seul peuple de travailleurs, ils perdront.

Parce qu’ils ne peuvent gouverner que par la seule force, ils ont besoin de notre coopération, de notre obéissance passive, de notre travail, et  de notre soumission à leur paix injuste. Lorsque nous la retirons et devenons un obstacle à leur pouvoir, ils perdent toujours.

Si nous nous battons, nous gagnerons. A nous de ne pas capituler. Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce sont la vie et la liberté de ceux que nous aimons. Il est temps d’agir en leur nom.

Tous les actes de résistance à la tyrannie sont des actes d’autodéfense collective. Tous les rebelles doivent descendre dans la rue pour se défendre avec tout ce qu’ils peuvent, avec tout ce qu’ils ont. Sans délai. Nous concrétiserons l’avenir que nous souhaitons construire : un avenir sans racisme ni injustice, pour une égalité économique et sociale.

Micka (GLJD)