Libertaires d’aujourd’hui et de demain

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Libertaires d’aujourd’hui et de demain

Nos tables de presse sont de plus en plus fournies et c’est tant mieux. Pour autant, il y a souvent loin de la coupe aux lèvres et peut-être sont-ce les mêmes qui achètent nos livres qui sont tirés en nombre mais à tirage réduit, il faut bien l’avouer. Mais une tendance se dessine. L’avenir s’éclaircit donc. Plusieurs compagnons et compagnes s’investissent dans des luttes ou projets concrets afin de montrer qu’un autre monde est possible, de contrer des projets coûteux et inutiles (NDDL par exemple) ou limiter la casse sociale et environnementale. L’aspect subversif des luttes zadistes est incontestable. Leur prolongement serait un signe constructif en vue d’une alternative à l’économie de marché ou d’une programmation parallèle à l’économie de marché en vigueur sous nos latitudes. Nos rêves ne sont pas dans leurs bulletins de votes et nous revendiquons certaines pratiques, notamment celles qui partent de la base de la pyramide. Les libertaires  sont  des utopistes si l’on considère que l’utopie d’aujourd’hui sera la réalité de demain. Nous ancrons donc la transformation économique et sociale souhaitée dans une réflexion aboutie d’aujourd’hui. Nous préférons la voie révolutionnaire pour changer de société à condition que la future société soit meilleure, égalitaire, sans bureaucratie et libre et où les moyens employés pour arriver à cette fin ne soient pas contraires au but fixé : l’égalité économique et sociale. Pour autant, nous ne délaissons pas la lutte quotidienne et nous comptons sur l’érosion de la falaise capitaliste pour nous engouffrer dans les failles du système afin de le laminer. Plus nous étendrons d’espaces de liberté et d’alternative, plus nous nous approcherons de l’émancipation du plus grand nombre. Toute expérience alternative (coopératives autogérées, squats en lien avec la vie d’un quartier, hackers dénonçant les magouilles financières des multinationales ou des potentats locaux…) nous rapproche du monde que l’on désire. Notre boussole libertaire nous indique que le chemin se construit en marchant pour aller vers davantage d ‘égalité, d’entraide, de liberté, de fraternité, de justice, de solidarité et d’amour. Nous ne doutons pas que la créativité, l’innovation et la rationalité de trublions anarchistes nous aideront à nous frayer de nouveaux espaces en dehors des schémas étatistes. Les groupes anarchistes se doivent d’accompagner le mouvement en favorisant là où c’est possible diverses poches de résistance au capitalisme en insufflant une conscience politique à ce processus alternatif. La rupture en terme révolutionnaire serait un chemin plus rapide pour exaucer nos souhaits de changement mais nous sommes réalistes et savons que le capitalisme sait se régénérer et surpasser ses crises économiques récurrentes. Convenons alors d’un changement radical des mentalités pour combattre les préjugés, pour effectuer un travail sur soi, se rendre meilleur même si on n’est pas des curés…pour explorer tous les champs du possible ici et maintenant, et entretenir l’espoir révolutionnaire pour le jour où.