Ukraine: toujours antifascistes, toujours internationalistes, toujours antimilitaristes, toujours écologistes

Misère colère

Face à l’agression militaire en Ukraine, les double discours cohabitent sans gêne.

Le conflit interétatique créé et entretenu en Europe de l’Est ne répond qu’aux intérêts de minorités qui contrôlent les ressources. Cette guerre atroce, car de nombreuses vies sont en jeu, mélange les menaces de l’OTAN, la mobilisation militaire russe à l’intérieur de l’Ukraine, et dans les coulisses, la Chine, l’UE et les États-Unis, qui  s’agitent et parfois arment les belligérants mais sans en subir les conséquences sur leur territoire.

Nous avons déjà vu comment les puissants profitent des guerres : les oligarchies internationales se disputaient leur hégémonie, et maintenant, c’est toute la classe ouvrière européenne qui va trinquer. Nous ne sommes pas seulement leurs otages économiques, mais peut-être bientôt les victimes physiques du militarisme rampant. La population ukrainienne actuellement subit les assauts de Poutine et son armée. Les gens souffrent et déjà des centaines de morts sont à déplorer tant civils que militaires.

Les États, au service des oligarchies, tirent et nous perdons toujours, peu importe qui gagne, les perdants sont toujours les petites gens.

L’escalade du conflit en Ukraine entraînera plus de morts et de misère, non seulement sur ce territoire (Assaut de Kiev…) mais dans toute l’Europe, car l’augmentation des investissements dans les dépenses militaires réduira le financement des besoins de base, tels que la santé, l’éducation, les retraites, l’énergie, les transports,… qui mettront des vies en péril ainsi que notre qualité de vie.

Ils ne sont pas moins fascistes ou réactionnaires les uns que les autres, ne vous y trompez pas. Tous subjuguent, contraignent et exploitent. Les marchands de canon se frottent les mains à l’Est comme à l’Ouest. Tenir un discours pacifiste par les temps qui courent est difficile mais c’est pourtant le seul qui vaille pour l’avenir de la planète. Aujourd’hui, nous assistons à une guerre dite conventionnelle mais demain la guerre nucléaire est possible. Quand un pays comme la Russie dispose de plus de 6000 bombes nucléaires, idem pour les Etats-Unis, nous avons de quoi être inquiets. Ces deux pays à eux seuls peuvent rayer toute vie sur Terre. Nous appelons donc à la démilitarisation de tous les pays y compris le nucléaire dont la dissuasion pourrait laisser place à l’action et se révéler effective avec un psychopathe au pouvoir, un nouvel Hitler, par exemple. Le nucléaire représente le plus haut niveau de l’inhumanité de la guerre, la folie humaine ; il serait intéressant d’étudier d’ailleurs le rôle des scientifiques dans la progression des armes de destruction massive par exemple, du contrôle de la science…Des individus, des équipes humaines…sont à l’origine de découvertes monstrueuses qui un jour serviront. On aimerait connaître l’éthique de ces personnes, très certainement alléchées par l’argent.

Nous exigeons donc la disparition des organisations militaires qui créent l’insécurité dans la population et le démantèlement de leurs structures. Nous exigeons le contrôle des découvertes scientifiques notamment celles qui s’inscrivent dans un modèle de civilisation meurtrière.

Nous appelons la classe ouvrière à s’organiser contre le militarisme et pour la disparition de toutes les organisations militaires dans le monde.

Au final, la guerre n’est pas seulement contre l’Ukraine, elle est contre la classe ouvrière.

 

 

Alors que les rapports concernant le climat sont des plus pessimistes, que des catastrophes écologiques menacent des millions de personnes…des dirigeants sans scrupules jouent aux petits soldats et certains brandissent la menace du nucléaire.

C’est de coopération internationale dont nous avons besoin, de coopération entre les peuples.

En attendant que les dirigeants soient remisés au placard par leurs populations respectives, nous pouvons toujours faire preuve de solidarité envers le peuple ukrainien. Nous devons analyser la situation avec lucidité. Les mesures économiques et symboliques prises contre la Russie n’impactent que partiellement ce pays qui a anticipé ces mesures. Malgré un frein aux échanges commerciaux dû à l’exclusion de banques russes de Swift, la Russie continue de vendre son gaz et son pétrole sans difficulté. Dans la nuit du 28 février dernier, un pétrolier russe (le Suvorovsky) a livré 100 000 tonnes de brut au Havre. Ce sont essentiellement les produits raffinés qui proviennent de Russie : gasoil routier…qui sont indispensables à la France. La stabilité énergétique de plusieurs pays d’Europe dépend des livraisons russes. Début mars, quatre autres tankers devraient arriver sur les terminaux havrais et certainement ailleurs. Cessons l’hypocrisie. Gaz et pétrole représentent 240 milliards de dollars par an d’exportation, soit 15% de son Produit Intérieur Brut. C’est sa première ressource. Tant que nous achèterons le gaz et le pétrole russe, nous financerons la guerre contre l’Ukraine puis celles à venir car Poutine paie ses armes avec notre argent. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Parallèlement, TotalEnergies (Ex-Total) continue ses activités en Russie. En 2020, 17% de sa production pétrogazière se trouvait en Russie…Quand on s’approvisionne chez les Russes, on renfloue leurs finances ; quand on travaille avec eux, on les renforce. Il faudra bien sortir de ce cercle vicieux.

A notre niveau, en tant qu’individus et collectifs, il serait intéressant et  utile en s’associant, de faire pression sur les oligarques russes et ukrainiens qui possèdent des châteaux et propriétés en France, en les utilisant pour l’accueil des réfugiés. En pensant récupération des biens de ces milliardaires pour loger dignement des milliers d’Ukrainiens qui ont dû fuir leur pays à cause d’une guerre dont ils ne voulaient pas. Voilà une œuvre d’utilité sociale facile à mettre en œuvre.

Continuons de même à collecter vêtements et nourriture pour les réfugiés que l’extrémiste de droite Zemmour ne veut pas accueillir. Profitons-en pour dénoncer tous ceux et toutes celles qui ont serré la main de Poutine : Marine Le Pen, Chevènement et tant d’autres.

Intervenons dans les débats pour augmenter nos capacités de production d’énergies renouvelables pour être indépendants et ne plus dépendre du pétrole et du gaz russes. En ne commandant plus ces matières chez eux, c’est le meilleur moyen de faire plier le fasciste Poutine. En augmentant nos capacités de solaire, d’éolien…nous participons au sursaut qui limitera les effets désastreux du changement climatique.

Patoche (GLJD)