Tags antisémites au Havre: ne pas laisser passer

Plage L.H.

Combattre l’extrême droite

Racisme et xénophobie s’exposent ouvertement. Comment un petit parti fasciste dans les années 1980 a-t-il pu se hisser au point de pouvoir paraître à beaucoup comme l’alternative aux politiciens actuels (un tiers des Français serait prêt à voter pour le R.N. à la prochaine élection présidentielle). Le F.N. de Jean-Marie Le Pen s’est mué en R.N., de sa fille, Marine, mais les fondamentaux demeurent même si un lifting idéologique a été effectué sur plusieurs années. Certains nous disent que c’est la faute au chômage. D’autres  stigmatiseront les magouilles, l’entre soi, les compromissions, les mises en examen récurrentes de responsables de formations politiques. Les anarchistes que nous sommes y joindront l’utilisation du F.N. par les socialistes dans un premier temps puis du R.N. par Macron. Les politiciens en général nous reprochent quant à eux de nous abstenir aux élections et de faire ainsi le jeu de l’extrême droite. Mais qui sont les abstentionnistes, si ce ne sont des gens qui refusent de voter pour un parti d’extrême droite ; de voter pour des partis qui reprennent les thèses xénophobes du R.N. ; de voter pour un parti qui expulse les sans-papiers ; de voter pour un parti issu du stalinisme où l’extrême droite a beau jeu de dénoncer aujourd’hui les millions de morts dus au communisme autoritaire, sans doute pour mieux cacher les millions de morts dus au fascisme brun.

Oui, les libertaires ont le dégoût des politiciens de tous bords qui ne cherchent qu’à assouvir leur soif de pouvoir et les avantages qu’ils comptent tirer de leur pseudo légitimité. La place qu’occupe le R.N. sur la scène politique ne fait que révéler le côté pourriture de ce monde politique où tout est fait pour sauvegarder les intérêts de ceux qui participent tous les jours au livre noir du capitalisme. La véritable citoyenneté, c’est celle qui consiste à prendre ses affaires en main, soi-même, et à ne pas déléguer ses pouvoirs. Pour lutter contre le fascisme, l’extrême droite…il faut d’abord lutter contre l’injustice sociale et pour l’égalité économique et sociale.

En tant qu’anarchistes, nous participerons à toute mobilisation allant dans le sens d’en finir avec la misère, la précarité et la casse sociale. Seule la convergence des luttes permettra de stopper l’Etat et le patronat dans leur volonté de nous pressuriser davantage. Les syndicats nous montrent une voie corporatiste qui amène la division ; aux gilets jaunes et aux divers collectifs de lutte de dépasser un syndicalisme servant bien le pouvoir en négociant dans le dos des travailleurs, tout en essayant pour chaque syndicat de tirer son épingle du jeu et brosser leur électorat dans le sens du poil. Le corporatisme, c’est la division qui empêche tout mouvement d’envergure et collectif de se développer. Les permanents syndicaux, dans leur tour d’ivoire, feront dans l’ensemble, la basse besogne de partenaires sociaux toujours prêts à courber l’échine et faire passer les projets gouvernementaux.

Micka

Après la découverte d’une croix gammée, un sigle SS et une inscription « Juden » sur le mur de la mairie annexe de Rouelles au Havre, vendredi 13 septembre 2019, le Groupe Libertaire Jules Durand (GLJD) tient à dénoncer cet acte antisémite et constate qu’un vent mauvais de haine plane sur la cité océane. Le combat contre l’extrême droite et ses idées nauséabondes prend ici tout son sens. Le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève.