Retraites, pouvoir d’achat, écologie, tout est lié.

Michel

Retraites : encore des mensonges ( par omission) d’Etat

Nous pouvons nous appuyer sur les récentes études démographiques pour affirmer que le système des retraites n’est absolument pas en péril. Pourquoi ?

Parce que nous observons une décélération si ce n’est une baisse de l’espérance de vie des Français. Donc, si l’espérance de vie diminue de quelques mois, ce sont des retraites en moins à verser, d’où de substantielles économies pour les caisses de retraites. Ce que le C.O.R. semble ignoré. Cet organisme ne peut d’autre part extrapoler sur de futures pandémies, ni sur la capacité de l’hôpital à gérer des crises sanitaires de grande ampleur, encore moins à limiter la mortalité étant donné que l’hôpital est géré par des technocrates qui diminuent les lits pour diminuer les coûts. En clair, de manière triviale, moins de personnes du Troisième âge retraitées, c’est la possibilité de résorber le petit déficit de 12 milliards dont le gouvernement parle.

D’autre part, les politiciens et les patrons parlent toujours d’un déficit de la natalité mais jamais des progrès de productivité dans les entreprises. Et à vrai dire, la natalité française est avec l’Irlande, dans le top 2 des pays européens les plus féconds : 1,8 enfant par femme en 2022.

Parallèlement, le patronat réclame à cors et à cris de la main d’œuvre immigrée comme en 1890, 1920 et 1970, pour ne citer que les années les plus emblématiques d’un besoin d’ouvriers. Le solde migratoire de 2022 est supérieur aux hypothèses retenues par le gouvernement. Les métiers en tension (restauration, hôtellerie, services à la personne…) sont et seront encore davantage pourvus par des travailleurs immigrés. D’où des cotisations sociales supérieures qui combleront de même les caisses de retraites.

Dans le cadre qui nous intéresse, on constate que Borne et Macron naviguent à vue et ne s’appuient nullement sur les données scientifiques contemporaines.

Les sbires-techno du gouvernement entendent mener tambour battant la mère des réformes, celle des retraites, pour montrer qu’ils ont la capacité de réformer le pays. Pourtant c’est en 1993 qu’elle fut réellement menée par Balladur en indexant les pensions sur l’inflation et non plus sur les salaires. Avec des gains considérables à la clef. Chaque gouvernement y va de son couplet pour une réforme des retraites qui rogne petit à petit nos pensions. Dans cinq ans, le prochain gouvernement nous refera le coup et ainsi de suite…jusqu’à ce que les travailleurs refusent et mettent à la porte tous les politiciens. A la porte ou au travail, car les politiciens ne connaissent guère le monde du travail.

En attendant, quand on analyse la mortalité (espérance de vie qui faiblit), la natalité et le solde migratoire, on s’aperçoit que le système des retraites sera à l’équilibre jusqu’en 2030. Pas de quoi nécessiter une réforme aujourd’hui.

Ce ne sont pas les plus de 20 000 amendements qui annuleront le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité Sociale. Ils freineront peut-être la décision finale. C’est le jeu de dupes parlementaire avec ses négociations en toile d’araignée.

C’est la rue qui seule est capable de stopper cette réforme des retraites injuste et inadaptée.

Borne entend bouger les lignes pour s’attirer  les bonnes grâces de LR qui retrouve momentanément un rôle à jouer avant de se faire écrasé ultérieurement par l’extrême droite et Horizons. Macron se moque des répercussions de cette réforme sur sa popularité puisqu’il ne pourra briguer un troisième mandat présidentiel. Les politiciens aiment jouer avec nos vies, un peu comme les généraux qui envoient les pauvres trouffions en première ligne lors de conflits guerriers.

Mais il n’y a pas que le problème des retraites. L’inflation a augmenté de 15% dans l’alimentaire de janvier 2022 à janvier 2023. Du coup, les vols dans les magasins ont suivi la même courbe : 14 à 15% de vols supplémentaires enregistrés dans les magasins. Pour manger. C’est le retour de Jean Valjean. Les véritables voleurs sont ceux et celles qui essaient de nous voler deux ans de notre vie en augmentant de 62 à 64 ans l’âge de départ en retraite. Les voleurs, ce sont ceux et celles qui nous exploitent tout au long de notre vie. Les libertaires ont donc bien raison de défiler et manifester avec pour slogan : « Qui sème la misère récolte la colère ».

Les voleurs, ce sont ceux qui continuent à faire des profits avec la poursuite de l’extraction des énergies fossiles. Depuis les années 1970, ExxonMobil avait déjà évalué l’impact de son activité sur le dérèglement climatique. En toute connaissance de cause, ils continuent. Pire, aux Etats-Unis, ils investissent leurs profits dans le financement des forces de police qui montrent ainsi leur vrai visage, celui du soutien aux industries fossiles. Avec la surveillance et la répression des militants écologistes à la clef. Les actions de lobbying auprès des gouvernements ont toujours pour but le maintien voire l’élargissement de leurs profits. Les ressources de la planète sont pillées en toute impunité et il ne faut pas compter sur les politiciens pour que cela change. Là encore, c’est aux travailleurs de se mobiliser pour lutter contre les géants pétroliers… afin de sauver notre planète qui est unique.

Retraites, pouvoir d’achat, écologie, tout est lié.

Patoche (GLJD)