Rentrée de septembre 2014

Je t'aime moi non plus

Nous continuons notre engagement pacifiste sans tache, nous persistons dans notre refus de la plupart des institutions établies et nous réaffirmons notre profond mépris des marécages politiques. Notre idéal n’entend être asservi à aucune entreprise politicienne, à aucune stratégie politicarde car si le voile hideux du néofascisme se découvre jour après jour, il faut justement que les politiques rendent des comptes au peuple. Ce n’est pas à ceux qui triment dur à l’usine, dans les bureaux…à culpabiliser. L’extrême droite ne vient pas du néant, elle ressurgit à chaque crise aigüe du capitalisme aidée par toute une kyrielle de personnages autoritaires aux intérêts politiques et économiques inavoués.

De gauche, de droite, ils sont tous bien alignés, en files irréprochables, non parallèles pour mieux se confondre au moment opportun dans une union sacrée de sinistre mémoire.

Et il nous plaît à nous autres, libertaires, de bousculer l’ordre établi, de rompre les rangs imposés et les idées reçues. Notre intelligence, cette sensibilité cristallisée, nous amène à profiter du soleil qu’il se lève ou qu’il se couche sur des horizons qui ne sont pas les nôtres, à profiter des gouttes de rosée le matin, à contempler la mer à l’assaut des rivages, à lever nos mirettes vers les étoiles qui scintillent, car il faut jouir de la vie tout de suite et non pas dans une autre vie qui n’existe que dans les cerveaux de ceux qui cherchent à asservir le commun des mortels. Cette jouissance de la vie n’empêche nullement de se battre au quotidien pour faire changer les mentalités et infléchir les préjugés.

Pacifistes toujours car cet été meurtrier nous rappelle que la guerre est omniprésente et tue par milliers sous toutes les latitudes du globe : à Gaza, en Irak, en Ukraine, en Syrie, en Afrique…Souvent la religion se mêle aux intérêts géostratégiques et économiques, ce qui fait de notre combat contre le sabre et le goupillon un combat toujours d’actualité.

Toujours révolutionnaires, nous n’en demeurons pas moins au contact des réalités. Aussi, nous n’entendons pas être manœuvrés par des apôtres d’une hypothétique révolution marxiste où ces derniers ressemblent tellement à s’y méprendre à nos ennemis de classe d’aujourd’hui.

Certes nous allons crier encore dans le désert pendant de longues années mais nous ne serons pas attirés par les sirènes de militants professionnels qui sécrètent leur propre raison d’être et s’imaginent porter la bonne parole sans se rendre compte qu’ils prêchent souvent à quelques convaincus de leur entourage tout en étant abscons pour la plupart des gens, ce qui amène ces militants parfois bien intentionnés, mais l’enfer n’est-il pas pavé de bonnes intentions, à ne rien comprendre ni des autres ni d’eux-mêmes.

Nous continuerons donc d’agir dans notre milieu social pour l’aider à prendre conscience que d’autres mondes sont possibles, à commencer par un monde qui pourrait être régi par l’idéal libertaire.

GLJD