Le règne de la précarité et de la corruption

Delocalisation

Précarité et corruption

Le gouvernement et les médias continuent d’insister sur la reprise économique progressive que connaît le pays. Cependant, le taux de chômage a atteint en moyenne au quatrième trimestre 2020, en France métropolitaine des records ; le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’établit à 5 710 600. Parmi elles, 3 574 300 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 136 300 exercent une activité réduite (catégories B, C). Presque six millions de personnes au chômage et les plans de licenciement vont s’accentuer en 2021. Etant donné le travail au noir, la précarité de l’emploi, les revenus d’insertion … et la nouvelle donne pour indemniser les chômeurs (dégressivité des indemnités…), la misère dans le milieu étudiant et dans certains quartiers ouvriers, l’avenir n’est pas rose et propice à tous les populismes. Les services sociaux végètent et les investissements en matière sociale diminuent.

La pauvreté des enfants en s’accentue de même. Un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en France, soit près de 3 millions d’enfants en situation de pauvreté. Le taux de pauvreté des enfants est de 20%, ce qui est nettement supérieur à celui de l’ensemble de la population qui oscille autour des 14% (unicef.fr/dossier/enfants-pauvres).

La précarité et la destruction d’emplois ont conduit à un énorme appauvrissement des familles ouvrières. Cela se traduit par un manque d’accès aux ressources pour les mineurs, une mauvaise alimentation et de graves conséquences sur la santé. De plus, de nombreux travailleurs (secteurs du nettoyage…) ont des horaires décalés (travail très tôt le matin, tard le soir…) et ne peuvent s’occuper de leurs enfants, ce qui favorise parfois la délinquance. Les patrons et les politiciens ferment les yeux et préfèrent étaler médiatiquement les sommes versées au titre de la politique de la ville. La ghettoïsation de quartiers entiers entraîne des effets pervers : rixes de bandes rivales avec parfois des morts à la clef.

Des expulsions de familles qui ne peuvent pas se permettre les hypothèques abusives continuent d’être exécutées tandis que les dépenses publiques de logements sociaux ont été réduites. Cependant, des centaines de milliers de logements sont vides ou parfois habités 15 jours par an comme résidence secondaires ou tertiaires….

Il a été plus que démontré que les représentants politiques ne sont pas intéressés par la situation sociale. Les gouvernements se retranchent derrière la crise sanitaire pour faire passer leurs réformes. De plus, leur objectif en fin de compte n’est autre que la vie des institutions étatiques.

Cependant des politiciens sont condamnés à des peines ridicules pour détournement et corruption. Très probablement, aucun d’entre eux n’ira en prison, soit à cause de peine de moins de deux ans qu’on peut aménager, soit en raison des relaxes prononcées.

Ce sont les mêmes qui se remplissent alors la bouche de démocratie et de liberté et emprisonnent ceux qui luttent contre les injustices. Avec une police qui protège le capital.

Guerre dans le monde

Le système économique capitaliste ne fait pas que faire des ravages en France. Diverses guerres secouent le monde aujourd’hui. Certaines plus médiatiques (Syrie, Mali…), d’autres moins. La plupart d’entre elles avec des justifications telles que la défense de la paix et la promotion de la démocratie, la lutte contre le terrorisme. Mais derrière ces conflits nourris par les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Iran, l’UE en général ou la Grande-Bretagne et la France en particulier, les intérêts économiques des grandes multinationales et les intérêts géopolitiques des États prévalent. Ils tournent autour de la construction de grandes infrastructures, le contrôle du gaz, du pétrole, des réserves minérales et autres ressources naturelles, etc.

Derrière chaque arme, chaque missile, chaque bombe, chaque avion de combat, chaque armée, il y a des hommes d’affaires qui profitent du commerce de la mort et de la souffrance. Tous ceux qui sont liés  aux affaires de l’industrie de l’armement. Avec des médias appartenant aux marchands de canons.

La France est l’un des principaux fournisseurs d’armes au monde. L’excuse est la défense. Cependant, ses clients comprennent divers pays impliqués dans des conflits contre d’autres pays ou dans des conflits internes.

Parallèlement,  nous avons des centaines, voire des milliers de victimes civiles qui meurent chaque jour des conflits armés qui secouent le monde.

Et au quotidien, des millions de travailleurs qui doivent surmonter la mort chaque jour pour subvenir aux besoins de leur famille. Combien de travailleurs du bâtiment décèdent par exemple chaque année.

Il y a des raisons de s’organiser et d’aller vers la grève générale expropriatrice

Tant à l’intérieur des frontières du monde occidental qu’à l’extérieur, les travailleurs doivent souffrir des misères auxquelles nous sommes condamnés par les hommes d’affaires et les politiciens. À l’intérieur, nous devons subir les délocalisations d’usines, la destruction d’emplois et la peur continue du chômage, ainsi que la frustration de ne jamais pouvoir atteindre le niveau de vie qu’ils essaient de nous vendre comme l’idéal de tout riche pays développé. Le tout dans le seul but de nous exploiter, de tirer le meilleur parti de notre travail avec le salaire minimum (et s’ils le peuvent, ils casseront aussi la Sécurité sociale et les retraites par répartition, pour mieux jouer en bourse.

En dehors de l’Occident, le commerce de la guerre et les intérêts impérialistes des multinationales et des États maintiennent des millions de personnes dans la misère sur les cinq continents, souffrant de la faim et des guerres éternelles qui ne cessent jamais.

La délocalisation de l’industrie européenne est une autre manœuvre des employeurs pour réduire les coûts de fabrication et de production, exploitant des milliers de travailleurs et d’enfants dans des conditions sous-humaines et semi-esclavagistes. Ces patrons sont acclamés par les mêmes politiciens qui créent des stratagèmes de corruption pour s’enrichir, et par les hommes d’affaires qui financent les partis politiques pour promouvoir des politiques qui défendent leurs intérêts de classe contre les travailleurs.

Face à cette situation, il est nécessaire que les travailleurs s’organisent pour mettre sur la table l’outil le plus efficace dont nous disposons tant au niveau local qu’international, la grève générale illimitée. Arrêter l’assaut du néolibéralisme à la fois en Europe et contre les guerres qui ravagent les peuples du monde pour les affaires de quelques hommes d’affaires et politiciens.

Loin des syndicats réformistes, qui font partie des engrenages de la machine néolibérale, nous avons l’alternative de créer et de favoriser des réseaux, des collectifs et des syndicats horizontaux, d’assemblée et de solidarité, qui sont le meilleur outil pour freiner l’assaut néolibéral, à la fois dans l’environnement de travail ainsi que dans l’environnement social, et défendre et promouvoir nos intérêts en tant que travailleurs. Sans oublier l’écologie sociale et libertaire.

Patoche (GLJD)