Partout dans le monde, les femmes se battent pour leurs droits et leur dignité

Femmes libres

124 féminicides en France depuis le début de l’année et les violences conjugales continuent à croître.

La violence de genre est présente non seulement dans la sphère domestique, mais aussi dans la rue, sur le lieu de travail, etc. Elle doit être combattue de manière réelle et efficace, en cessant de considérer les femmes comme des citoyennes de seconde zone. Plusieurs initiatives individuelles et collectives voient le jour. Quand une femme est agressée dans le métro, dans la rue…d’autres femmes interviennent et ne laissent pas faire. C’est de la solidarité directe en acte.

Nous devons faire pression sur les ministères de la Justice, de la Santé et de l’Éducation…, leur demandant de nous informer des mesures qu’ils ont adoptées pour favoriser l’éradication de la violence de genre et l’arrêt de la violence structurelle à l’égard des femmes dans différents domaines, ainsi que les politiques publiques mises en œuvre. Nous voulons des actes, pas des discours creux et inopérants.

Par exemple une mise en œuvre réelle et efficace des politiques publiques en matière d’emploi, de sécurité sociale, d’éducation, de santé, etc., qui éradiquent la violence structurelle à l’égard des femmes qui génère des inégalités et des discriminations directes et indirectes.

Il nous faut un pacte contre les violences de genre doté d’un budget suffisant et d’une réelle volonté politique pour le mener à bien, et conforme aux propos tenus lors de certaines conventions ou à l’O.I.T. Des choses simples à mettre en place :

–          Examen du point de vue du genre dans les affaires pénales en relation avec les crimes sexuels.

–          Éradication des violences obstétricales, et des violences sanitaires en général, subies par les femmes, en les privant du droit de décider de leur propre corps. Garantir le droit effectif à une interruption volontaire de grossesse gratuite, publique, sûre et universelle.

–          Permis coresponsables égaux et non transférables qui impliquent la réconciliation (c’est quelque chose de partagé entre les sexes) et qui contribuent à l’éradication des rôles de genre, à l’origine des inégalités dans différents domaines de la société, en particulier dans l’emploi.

–          Que les plans d’égalité soient un instrument réel et efficace pour corriger les inégalités évidentes entre les femmes et les hommes (ségrégation horizontale et verticale, écart salarial, manque de coresponsabilité, etc.).

Il y a des secteurs où peu de changements ont touché les femmes après la crise sanitaire du Covid. C’est le cas des filières dites féminisées. Des emplois occupés par une grande majorité de femmes qui étaient considérés comme essentiels au plus fort de la pandémie, mais cette considération ne s’est jamais reflétée ni dans leurs salaires ni dans leurs droits du travail. Des femmes qui, en plus du patriarcat, sont touchées par de multiples formes de violence, l’impossibilité de concilier travail et responsabilités familiales, et même d’être des survivantes de violences de genre. Alors, il faut que cela change. Les libertaires sont partie prenante des luttes pour l’égalité.

Partout dans le monde, les femmes se battent pour leurs droits et leur dignité. En Iran, elles sont à l’initiative des manifestations. Du côté du Kurdistan aussi. La révolution des femmes kurdes est en cours malgré le gouvernement turc qui fait tout pour favoriser les islamistes, dénigrer et combattre les Kurdes.  L’étymologie du mot « jineolojî » explique bien des choses, c’est la science des femmes et de la vie libre. Il a été lancé en 2012 par le Mouvement des femmes kurdes. Depuis, il s’est répandu dans le monde entier. Dans la Fédération démocratique du nord de la Syrie, le jineolojî est devenu un domaine officiel du système éducatif, enseigné dans les écoles et à l’université du Rojava. Passer en revue l’histoire et d’où vient le mouvement de résistance kurde et plus spécifiquement le mouvement des femmes, sont les défis auxquels il est confronté.

Burno (GLJD)