Pacifistes toujours

De la nourriture pas des bombes !

L’avenir

Quand on pense aux vicissitudes  de l’Histoire, à ce qui s’est passé hier ou dans les siècles achevés, à ce qui se passe aujourd’hui, on est plutôt enclin au scepticisme et au pessimisme, quant à l’évolution de notre société et de notre décourageante humanité. Nous en serions presque  de l’avis de Chamfort  qui ne voulait pas connaître l’avenir car « il ressemble trop au passé ». Au siècle dernier qui débuta par la Première Guerre mondiale de 1914-18 et se termina par les massacres que l’on sait en Afrique, notamment au Rwanda, en passant par les divers génocides qui émaillèrent le XXème siècle : Arméniens, Juifs, Cambodgiens…nous constatons amèrement que les atrocités jalonnent l’histoire humaine. Nagasaki, Hiroshima, les camps de concentration sous toutes les latitudes du globe nous engagent à regarder le futur avec appréhension. Les plaies d’hier et les craintes de demain ne laissent plus grande place à l’espérance. La guerre de 1914-18 était celle du droit et de la civilisation, et la der des der. Elle fut suivie en France par la Seconde Guerre mondiale, l’Indochine, la Guerre d’Algérie…et nos forces armées sont encore engagées dans différents coins du monde : Mali, Syrie, Irak, Lybie…Si tu veux la paix prépare la guerre. Le problème, c’est qu’on prépare toujours la guerre et qu’on a toujours la guerre en retour. De la Première guerre mondiale aux guerres impérialistes de la France en Afrique ou ailleurs, ce sont des massacres de grande ampleur qui se déroulent au motif d’intérêts inavoués.

Notre civilisation n’est en réalité qu’un raffinement dans l’art de la barbarie. Les civils d’Alep ne nous contrediront certainement pas, du moins ceux qui sont encore en vie.

Il y a aussi la faim dans le monde. Des millions de morts durant le XXème siècle écoulé. Un manque d’éducation, d’école pour des millions d’enfants aujourd’hui alors que les vente d’armes américaines, russes et françaises ne se sont jamais aussi bien portées. Et les généraux français en redemandent ! Toujours plus pour le budget de l’armée. Il faut rénover les engins de mort ! La vente d’engins de destruction paraît relever d’une nécessité élémentaire et fondamentale. Belle santé économique que celle basée sur l’armement. Egorge-moi un mouton, dans la version gore du Petit Prince de Saint-EX. !

Les politiciens, les patrons, certains journalistes sont intarissables sur les ventes d’armes. La France fait du chiffre à l’exportation. Des milliers d’emplois sont sauvegardés ! Combien de divisions ? Combien de morts ? Pertes et profits ! Bilan comptable positif. Le commerce d’armes s’accorde merveilleusement bien avec notre monde qui s’autodétruit climatiquement parlant. Alors c’est vrai, je n’ai pas hâte à demain.

Micka (GLJD)