Le Libertaire Hors Série 1922

Congres1922

Les tergiversations des militants anarchistes de l’époque tels Colomer, Lecoin… craignant la rupture avec les réformistes de l’école Jouhaux, changent leur fusil d’épaule deux mois après le congrès de Lille de la C.G.T (1921). afin de créer une nouvelle confédération sans centralisation ni bureaucratie. Ces mêmes militants, partisans de la scission, choisiront des itinéraires différents après le congrès C.G.T.U. de Bourges (1923) en se divisant sur le choix d’une organisation syndicale : C.G.T., C.G.T.U.,C.G.T.-S.R.(en 1926) ou syndicats autonomes (Limoges, Amiens, Le Havre…).
Le pacte secret de Pierre Besnard entre février et juillet 1921 pour le contrôle de la future confédération a pour corollaire la directive de Zinoviev écrite à la S.F.I.C. de la part du komintern demandant qu’une action secrète soit engagée pour assurer l’élection des membres du parti au plus grand nombre possible de postes de responsabilité dans les syndicats…
Le libertaire du 10 février 1922 prend à partie Pierre Besnard : « Besnard est un naïf ou il se moque du monde. Tout militant syndicaliste averti est maintenant fixé sur les intentions des bolcheviks à l’égard du syndicalisme. On sait qu’ils n’ont qu’un but : domestiquer les syndicats au profit de ce qu’ils appellent le gouvernement prolétarien. Alors quoi ? Alors, on ne comprend pas que le syndicaliste pur et anarchisant Besnard fasse des avances aux saboteurs de la Révolution russe, aux bourreaux des anarchistes et syndicalistes-anarchistes russes. »
HS St. Etienne 1922-1