Les élites européennes portent une lourde responsabilité dans le réchauffement climatique.

Inondations

Nous devons malheureusement vivre avec le réchauffement climatique : ses vagues de chaleur, les inondations, les phénomènes météorologiques tels les coups de vent soudains etc.

Parce que nous n’avons plus le choix et que le futur semble encore plus morose au niveau de la crise climatique, nous devons dans un premier temps limiter la casse en diminuant les gaz à effet de serre de manière drastique et dans un second temps nous adapter. Prenant prétexte de la guerre en Ukraine, l’Allemagne fait le choix de recourir au charbon, l’une des énergies fossiles les plus émettrices de gaz à effet de serre. L’Autriche, la Grèce…semblent décider à lui emboîter le pas. Les élites européennes portent une lourde responsabilité dans le réchauffement climatique.

En France, après les 20 000 morts dus à la canicule de 2003, des mesurettes ont été prises pour ne plus atteindre cette mortalité. Pour autant, le cumul du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, la Covid et les vagues de chaleur risquent d’être un mélange détonant. Les plus démunis seront en première ligne de la souffrance.

Les autorités raisonnent souvent à court terme et proposent des solutions « techniques » qui parfois aggravent sur le moyen terme le réchauffement climatique. L’exemple type est la climatisation. Mais nous pourrions citer les canons à neige dans les stations de sports d’hiver et bien d’autres exemples.

La France mais aussi bon nombre de pays est victime de vagues de chaleur qui induisent des sécheresses, des incendies, des pertes de récoltes … mais aussi à l’inverse de ces aléas, des précipitations intenses, des tempêtes, des tornades ou cyclones…et à terme la submersion marine, une déforestation…et quand on cumule le tout, ce sont des catastrophes dites naturelles. Mais en réalité ces dernières sont liées aux activités humaines.

Si l’on suit les dernières vagues de chaleur, deux tiers du pays ont été touchées et des records de chaleur pour un mois de juin ont été largement battus notamment dans le Sud-ouest de la France. Nous pourrions ajouter qu’un quart des Français habitent dans une zone inondable. D’autres logent dans des maisons construites sur des sols argileux, ceux-ci se rétractant ou se gonflant selon les aléas climatiques, ce qui provoquent d’énormes fissures, mettant en péril les demeures. Les assurances ne couvrant pas toujours les dégâts.

Les autorités permettent aussi à la demande de maires intéressés par l’augmentation du nombre d’habitants de leur commune, de construire dans des zones à risques : usines classées Seveso dans la banlieue havraise, zones inondables près des côtes…L’artificialisation des sols continue avec la construction de grandes surfaces commerciales (Montivilliers dans le 76…). La politique, l’économique prennent souvent le pas sur la raison écologique.

Nous pourrions profiter de la crise énergétique due à la Russie pour s’occuper une bonne fois pour toutes de la rénovation thermique dont on nous rebat les oreilles mais dont on ne voit pas les résultats à une échelle pertinente. Ces transformations structurelles pourraient permettre aux foyers les plus défavorisés d’avoir un logement bien isolé pour l’hiver avec des économies de chauffage à la clef et un certain confort l’été avec une température supportable dans les appartements. Nous attendons toujours les îlots de fraîcheur dans les grandes villes même si l’on sait que ce n’est pas en plantant quelques arbres que les chaleurs des derniers jours seront plus supportables à l’avenir. Mais une végétalisation accrue, des fontaines, des coins ombragés multipliés…pourraient diminuer l’impact de la chaleur. Il faut au moins se donner les moyens d’atténuer les températures caniculaires. Nous pourrions de même changer la législation urbaine : combien d’arbres ont été abattus ces dernières décennies sous couvert que certains arbres gênaient un voisin ? Inscrire la gratuité des transports en commun afin de diminuer le nombre de voitures en ville…Concernant le recul du trait de côte, il faut utiliser les moyens informatiques pour l’anticiper et prendre les mesures qui s’imposent. L’agro-écologie doit être rapidement dynamisée et encouragée. Les nappes phréatiques et les cours d’eau ne doivent plus être pollués. Il est assez stupéfiant que le problème des algues vertes ne soit pas résolu en Bretagne alors que ce fléau est connu des autorités depuis fort longtemps.

Nous autres libertaires, savons que l’Etat n’est pas la solution à tous les problèmes ; il en est même parfois la cause. C’est aux communes de prendre les dispositions pour interdire toute pollution, réduire les émissions des gaz à effet de serre…sous le contrôle vigilant des habitants. Chaque commune a une certaine vulnérabilité et les réponses doivent être circonstanciées. Se fédérer entre communes peut permettre de fournir des ressources à celles qui en sont dépourvues. Par solidarité mais aussi par intérêt mutuel. Nous ne sommes pas naïfs et savons qu’il existe des fractures territoriales, bien souvent créées par la centralisation. C’est à nous de les atténuer à défaut de les supprimer. Quoiqu’il en soit, l’inaction climatique coûtera bien plus cher à terme que les mesures à mettre en œuvre aujourd’hui pour limiter les effets du dérèglement climatique. Il faut faire de la prévention et agir en même temps. Les catastrophes qui ont frappé la vallée de la Roya dans les Alpes-maritimes pourront malheureusement se produire ailleurs si on ne prend pas des mesures adaptées à chaque situation locale. Les falaises qui s’effritent en Seine-Maritime ne sont pas une vue de l’esprit mais une réalité qui s’invite périodiquement. Il est illusoire de lutter contre la mer par un système de digue…Si les élus ne se bougent pas car dans le déni, c’est à nous de leur secouer les puces. Et en action directe, les anarchistes s’y connaissent.

On entend souvent dire que les Boomers seraient responsables du chaos dans lequel nous vivons. C’est surtout le capitalisme qui est responsable du chaos et des inégalités sociales qui nous assaillent. Monter les jeunes contre les plus âgés, diviser pour mieux régner, c’est une méthode bien connue. Ce sont peut-être les mêmes diviseurs qui refusent une transition énergétique plus juste en omettant la dimension sociale de celle-ci car ce sont toujours les plus pauvres qui habitent dans les quartiers populaires où règnent les passoires thermiques…et où logent les Boomers peu fortunés qui n’ont pas d’autres choix que de rester là où ce n’est pas trop cher. Pas très classe les bouffeurs de Boomers.

Ti Wi (GLJD)