Le gouvernement indique une généralisation du SNU en 2024

Borgne

Le gouvernement indique une généralisation du SNU en 2024

Selon l’AFP, le gouvernement espère que tous les jeunes de 16 ans feront leur service national universel (SNU) en 2024, soit deux ans avant la date initialement envisagée, indique le secrétaire d’Etat en charge de la Jeunesse Gabriel Attal dans un entretien à Ouest France. Macron met les bouchées doubles pour avancer son projet nuisible à la jeunesse qu’il entend embrigader. Comme les policiers de Mantes-la-Jolie, il aime bien les classes qui se tiennent sagement.

Voulu par le président des riches, le dispositif expérimenté depuis l’an dernier sur la base du volontariat est appelé à se généraliser au fil des ans à l’ensemble d’une classe d’âge, soit 800.000 adolescents, et à devenir obligatoire. Vendu par des clips joués par des acteurs se faisant passer pour des jeunes lambda, genre le mari d’une maire d’arrondissement de Paris LR/LREM étant présenté par Léa Salamé comme étant un invité lui aussi lambda, le SNU bénéficie d’une publicité coûteuse et d’une couverture médiatique vantant les mérites de ce « service ».

« La généralisation était envisagée initialement pour 2026, mais nous espérons être en mesure d’anticiper cette date de deux ans », affirme Gabriel Attal dans cet entretien publié dimanche.

Lorsqu’il sera pleinement opérationnel, le dispositif « devrait coûter entre 1 et 1,5 milliard par an ». « Soit 1 à 1,5 % du budget annuel dédié à la jeunesse », précise aussi M. Attal.

Le coût est annoncé et nous verrons que l’armée demandera une rallonge financière en pleurant misère. C’est que de l’argent, on en a pour l’armée mais pas pour la santé. Les urgences attendront.

L’an dernier, 2.000 volontaires de 16 ans avaient été sélectionnés pour effectuer un séjour de cohésion en internat puis une mission d’intérêt général, de deux fois deux semaines. Les travaux d’intérêt général étaient dévolus jusqu’à présent pour les personnes qui avaient fait une connerie et à qui on demandait réparation par quelques travaux pour compenser un préjudice subi. Pour nous, l’intérêt général, c’est ce qui intéresse tout le monde, pour le bien commun. Mais l’Etat ne voit pas les choses comme nous, c’est le chien de garde du capital.

« Le dispositif va s’amplifier, avec près de 30.000 jeunes engagés en séjour de cohésion cette année », indique Gabriel Attal. Il aura lieu du 22 juin au 3 juillet dans l’ensemble des départements, toujours sur la base du volontariat, avec l’obligation d’effectuer son service hors de son département d’origine. D’abord sur la base du volontariat, il a donc vocation à être généralisé pour devenir obligatoire. Sauf révolte des jeunes et de leurs parents. On sait à quoi a servi le service militaire, on entrevoit bien ce à quoi va servir le SNU : une entreprise d’assujettissement de l’individu à une discipline non librement consentie.

Des réunions seront également organisées dans chaque département par les préfets et les inspecteurs d’académie. Comme dans les accords Hernu-Savary de sinistre mémoire, l’Education Nationale sera associée à l’armée. Pas sûr que les enseignants voient d’un bon œil cette collaboration dissonante.

Si le séjour de cohésion sera encore organisé partout à la même date cette année encore, « cela ne sera plus possible lors de la généralisation du SNU à l’ensemble d’une classe d’âge », souligne Gabriel

Attal.

Ainsi, dès 2021, les sessions seront réparties sur l’ensemble de l’année, « pendant les vacances scolaires, à l’exclusion des périodes de Noël et du 15 juillet au 15 août ».

Le gouvernement s’est fixé l’objectif d’accueillir 100.000 jeunes l’an prochain puis 200.000 en 2022, soit un jeune de 16 ans sur quatre.

En réalité, le gouvernement va organiser la pagaille puis se présenter comme celui qui a trouvé la solution. C’est une technique de management connue. Prenons l’exemple des retraités. On les ponctionne tous sur la CSG, on revalorise les retraites à 0,3% c’est-à-dire loin de l’augmentation du coût de la vie. Puis, comme les retraités râlent, le gouvernement prend quelques dispositions pour les retraites les plus faibles. On oublie que le gouvernement est à la base, responsable de la baisse généralisée des retraites et par l’intermédiaire des médias, il se présente comme social car il agit pour les petites retraites. Le tour est joué.

Concernant le SNU, nous mettrons en avant les ventes d’armes qui explosent (même des pays signataires de l’embargo sur les armes ne respectent pas leur signature), le budget pléthorique de l’armée avec sa loi de programmation (qui elle n’existe pas pour la santé) et la tendance autoritaire du gouvernement qui amenuise nos libertés. Ce qui se cache derrière le SNU, c’est la mise au pas de notre jeunesse. Les libertaires disent non à toutes les armées y compris l’armée rouge. De même nous disons non au SNU ! Les libertaires ne marchent pas au pas !

Ti Wi (GLJD)