La gestion de la pandémie renforce la paix sociale.

Etoile

Le gouvernement et les médias continuent d’insister sur la reprise économique dynamique et progressive que connaît le pays. Cependant, le taux de chômage reste élevé ;  il demeure au sens du BIT quasi stable, à 8,1 % de la population active en novembre 2021. Si on ajoute les petits boulots, le travail au noir, la précarité de l’emploi, les revenus d’insertion et les pré-retraites … les travailleurs doivent faire face à la situation douloureuse du pays. Les services sociaux s’effritent et les investissements dans le domaine social diminuent. De plus en plus d’argent va à l’externalisation des services, avec des conséquences directes comme la précarité des services sociaux.

La pauvreté des enfants  a augmenté pendant la crise sanitaire. Les difficultés scolaires et les violences intrafamiliales aussi. La précarité et les destructions d’emplois ont conduit à l’appauvrissement des familles ouvrières. Cela se traduit par un manque d’accès aux ressources pour les mineurs, une mauvaise alimentation et de graves conséquences sur la santé.

Le taux de suicide en France est de 13,2 pour 100 000 habitants (10,5 en moyenne en Europe). Le suicide est la deuxième cause de mortalité des 10-25 ans (après les accidents de la route). Et un tiers des suicides concerne les plus de 65 ans…Les angoisses, les états anxieux, les états dépressifs se font de plus en plus sentir. Une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de Français. C’est énorme ( (Sources Valeurs mutualistes 4 ème trimestre 2021).

Les inégalités se creusent sous l’effet de la crise, polarisant la société. Bas salaires,  chômage et  précarité de l’emploi participent de cette polarisation. Au contraire, les 1% de la population la plus riche trustent la plupart des richesses. Les politiciens jouent leur rôle en promouvant des politiques qui renforcent et protègent la concentration des richesses entre les mains de quelques-uns.

Il a été plus que démontré que les représentants politiques s’intéressent peu à la situation sociale dans les faits, au-delà de quelques discours mièvres. De plus, leur objectif n’est finalement autre que la pérennité des institutions de l’Etat que l’on pourrait traduire par: « laissez les connards travailler ». Les connards qu’on doit payer pour qu’ils reconstituent leur force de travail et pour consommer.

Parallèlement,  des centaines de milliers d’euros d’argent public sont dilapidés pour des dépenses de « représentation » depuis des années. Certains politiciens sont condamnés à des peines ridicules pour détournement de fonds. Très peu vont en prison, soit à cause d’une faible peine, soit parce qu’ils ont trop d’argent. D’autres fréquentent les cellules et étages V.I.P. des prisons : Claude Guéant…

Il est d’une importance vitale pour le système politique et le renforcement du capitalisme, de détruire tout type d’idéologie notamment libertaire qui tente de vaincre la démocratie représentative et le capitalisme. La meilleure façon de le faire est de vider de tout contenu tout type d’idéologie qui sort des lignes directrices convenues.

La gauche actuelle, en panne d’électeurs, tourne autour de « l’eurocommunisme » et de la social-démocratie et propose finalement un grand pacte de paix sociale.

Les principaux partis politiques avec représentation parlementaire, les associations professionnelles et les syndicats tentent d’adopter une politique économique spécifique qui contiendrait l’énorme inflation de l’époque et la sortie de la crise économique et sociale.

Ainsi, la paix sociale est garantie entre les classes sociales, et la gestion de la pandémie renforce la paix sociale. La boucle est bouclée.

Nous avons une multitude de politiciens médiocres qui, tout en gravissant des postes dans les partis, se consacrent à placer et relocaliser leurs proches, amis, etc., dans divers postes du parti, administration, syndicalisme, grandes entreprises, justice, etc.

Dans toutes les administrations de l’Etat, des postes et encore plus de postes ont été créés, chacun plus inutile que les précédents, tandis que les services de nettoyage de base, les infrastructures, etc., ont été externalisés et précaires. Les services publics sont à l’os et le gouvernement favorise de fait une certaine privatisation (obligation scolaire dès trois ans d’où le financement des écoles maternelles privées par exemple…)

Il est temps de prendre en main notre destin.

Aujourd’hui, beaucoup de gens identifient la politique comme une activité louche et méprisable. Ce sentiment de discrédit est immédiatement transféré aux politiciens, qui occupent les positions les plus basses dans les sondages qui mesurent l’estime sociale des politiciens et des institutions de l’État. Cet éloignement de la personne de sa responsabilité économique et politique au travail a conduit à la professionnalisation du politique et du syndicalisme. Ainsi, la politique est l’affaire des politiques, tout comme le syndicalisme est l’affaire des syndicalistes, et seuls les politiques et les syndicalistes sont généralement chargés de réparer ce qui manque dans les affaires communes, et bien sûr les individus, car, comme l’a souligné un autre sujet qui continue de justifier la professionnalisation et l’élitisation, pour cela, nous les payons.  Oui, notre seule responsabilité est de contribuer au Trésor public et de voter quand ils nous le disent, afin qu’ils continuent à se légitimer avec ce qui devrait être notre responsabilité. Par conséquent, tout ce que l’associationnisme a réalisé est perdu à pas de géant, et pour tout ce qui a été décrit ci-dessus, notre dépendance à leur égard et à l’État continuera à se perpétuer et à s’étendre.

C’est pourquoi il est de notre devoir en tant qu’individus politiques et sociaux d’être les précurseurs de l’associationnisme autonome dans les salles de classe, dans les usines, les bureaux, sur les places, etc., nous construisant ainsi en tant que personnes autonomes et uniques, favorisant la défense et la promotion de nos intérêts de classe à travers l’anarchisme, construire une société où l’on partage des intérêts économiques et sociaux communs avec d’autres individus ; on pourra se demander à quoi servent les évêques, les militaires, les partis politiques, les banquiers, les juges pourris, les policiers  ou les syndicalistes à la solde du patronat et de l’Etat. On pourra se demander pourquoi continuer à nourrir et entretenir toute cette bande de  parasites  et entretenir les structures désuètes des postes auxquels ils s’accrochent.

Il est temps de souligner que cette farce d’un système démocratique et du capitalisme ne sont rien de plus que des systèmes que quelques-uns ont assemblés pour perpétuer le pouvoir et accumuler des richesses au-dessus des crânes et des os de ces milliers de travailleurs qui ont été assassinés lors des guerres courant XXème siècle. De même pour le sang de chaque travailleur mort sur le lieu de travail lors d’accidents , et sur la sueur des chômeurs qui cherchent une vie pour survivre.