Elections professionnelles au ministère de l'écologie, développement durable et de l'énergie.

Attaques contre l'école et la santé

Depuis 1995, les attaques faites aux Services Publics sont continues et planifiées. Les organisations syndicales, malgré la force réelle qu’elles ont eu par le passé, n’ont pas été en mesure de contrecarrer ou de ralentir cette décomposition.

Cet état de fait résulte d’un manque de volonté face à une machine hiérarchique rodée qui s’adapte à merveille aux combinaisons du syndicalisme à la papa pantoufles .

Nous voulons d’abord rétablir ce qui n’aurait jamais dû disparaître du cœur des luttes et donc de leur possibilité d’aboutissement heureux : la démocratie interne respectée à l’épreuve des balles démobilisatrices, qu’elles soient étatiques ou non.

C’est de ce constat, au sein de la DIRNO (Direction Interdépartementale des Routes du Nord-Ouest, basée à Rouen), qu’une section locale de la CNT s’est construite en 2011 et a obtenu, à la proportionnelle, 2 représentants (sur 10) pouvant siéger au Comité Technique local et dans d’autres commissions. Le but était d’accéder à des informations qui ne sont pas distribuées par ailleurs. La représentativité permet, grâce aux outils légaux – messagerie, site intranet et/ou internet, heures mensuelles d’information – de pouvoir exprimer les revendications par ces biais facilement accessibles aux agents. Autant de droits octroyés par textes législatifs. L’exercice local 2011-2014 fera d’ailleurs l’objet d’un bilan d’activité d’ici la fin d’octobre 2014.

Force est de constater qu’une section locale a ses limites : fermetures de postes, applications des décrets visant à réduire des droits dans les règlements intérieurs. La direction a beau jeu de dire qu’elle ne fait qu’appliquer les textes et que le lieu de débat se trouve entre autres en DREAL (zone de gouvernance) ou en CTPM (Comité Technique Paritaire Ministériel). De belles excuses permettant de se dédouaner de toute responsabilité de casse sociale et humaine dans le service qu’elle dirige. C’est pratique !

D’où la volonté de passer à l’échelle supérieure, pour plus de poids, pour porter notre verbe plus haut, pour des résultats dans la lutte contre la destruction massive de nos emplois et du Service Public (Loi mobilité, fusion des corps, refonte des fiches de poste pour future fermeture, disparition programmée des catégories C, gel du point d’indice …). Une autre alternative est possible et rien n’est fatal, voilà pourquoi ce nouvel engagement au niveau national.

Nous présentons donc une liste pour la CAP des TSDD.

Pourquoi ce corps et cette instance ? C’est la seule commission, pour l’instant, où nous pouvons le faire puisque la majorité de nos adhérentes et adhérents sont issus de ce corps. Nous nous revendiquons anti-corporatistes et espérons donner envie à d’autres corps de nous rejoindre dans la lutte.

La CNT-SO fonctionne sur de simples principes :

−             Aucune décision n’est prise sans consultation préalable de tous les adhérents / militants / sympathisants et la décision prise l’est par consensus.

−             De même, personne, par son ancienneté, ne peut se prévaloir de savoir plus que les autres.

−             Les personnes mandatées se doivent de faire un compte-rendu de leur activité après chaque rencontre avec l’administration.

−             Pour construire ou reconstruire une solidarité, il est impératif de fonctionner en mode démocratique, sans structure hiérarchique et sans autre recherche de pouvoir ou d’intérêt personnel.

Le syndicalisme est un outil pour défendre nos droits, améliorer des conditions de travail et promouvoir l’accès universel aux Services Publics. Cela ne se fait pas en signant les protocoles actuels ! C’est en créant un rapport de force d’autant plus en notre faveur qu’il sera solidaire, dénué de corporatisme et déterminé que nous pourrons obtenir satisfaction. Les grèves à répétition sont des impostures : il n’en faut qu’une seule, la préparer, et surtout la tenir jusqu’à satisfaction des revendications. Comment accepter que 3 millions de personnes soient dans les rues et qu’aucun résultat ne soit acquis lors des grands mouvements de défense des retraites en 2010 ! N’était-ce qu’un jeu de rôle ?

 

Nous n’hésiterons pas à demander le retrait pur et simple de tous les mécanismes qui ont permis de construire le socle juridique de démantèlement des Services Publics : LOLF, Loi Mobilité, fonctionnement des commissions, représentativité syndicale, fusion des corps, fusions des missions, création d’outils de cartographie des fermetures de postes, imposture des action RPS (Risques Psycho-Sociaux), dérive du rôle des formations, recours monstrueux aux PPP (partenariat public-privé) laissant une dette colossale aux générations futures au profit d’entreprises monopolistiques.

 

La CNT-SO agit : concernant le blocage du coefficient de grade des ISS des ex-TSE lors de leur reclassement dans le cadre de la fusion des corps en TSPDD (qui a fait perdre en moyenne 2000 € entre 2012 et 2014 aux agents concernés), nous avons été la seule organisation syndicale à avoir été au Conseil d’État avant le 28 février 2013 pour demander l’annulation (et non l’abrogation) de l’article du décret permettant cette arnaque. Pendant ce temps, les autres organisations invitaient les agents à faire un recours gracieux auprès de leur direction, en vain puisque le texte législatif était là.

L’État s’octroyant des droits que les citoyens n’ont pas, le recours à Sa justice ne suffit donc plus pour aboutir. Nous développerons cet aspect, ainsi que nos propositions dans la profession de foi qui sera éditée pour fin octobre 2014.

C’est au quotidien que la CNT-SO mène ses actions, pas uniquement en période électorale. Il ne faut pas compter sur les institutions pour changer les choses mais sur la détermination de chacun d’entre nous.

L’État, c’est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l’État, je suis le Peuple. » (Nietzsche)