La CGT, la CNT et Solidaridad Obrera ont décidé de sortir de l'isolement

Grève générale 3 O - Siège Parti Populaire Barcelone

Regardez-les tous ces militants d’où qu’ils soient. De l’UNEF où ça saucissonne et ça scissionne ces jours-ci. Des militants en burn out comme dans de vulgaires entreprises où sévissent des patrons d’un autre âge. A la CGT où le dernier congrès a été très dur. Les attaques à l’encontre de certaines militantes ont été plus dures que celles portées parfois aux patrons. Le NPA n’en finit pas de se déchirer. Les Insoumis se crispent et placardisent certains militants historiques face à une jeune garde aux dents longues. A droite, chez les LR, chez les macronistes, c’est kif kif. Et nous pourrions regarder aussi du côté du P.O.I. etc. Les libertaires ne sont pas exempts des mêmes reproches. Sans compter les règlements de compte à venir au sein de la CGT quant à la gestion du conflit sur les retraites. Alors, ça vous donne vraiment envie de vous investir, de militer ?

Et si une petite lueur nous venait d’Espagne, comme souvent…

A la classe ouvrière. Pour la mobilisation et la confluence.

3 avril 2023 CGT | CNT | Solidarité ouvrière

La Confédération nationale du travail (CNT), la Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération syndicale Solidaridad Obrera (SO) sont trois organisations qui se reconnaissent comme héritières de la tradition ouvrière de l’anarcho-syndicalisme, qui entretiennent et promeuvent la mémoire de ceux qui se sont battus pour la construction du mouvement ouvrier sur le territoire que nous partageons, et que nous avons en commun l’objectif de construire une société libertaire, dans laquelle l’exploitation et l’oppression ont disparu.

Dans la situation actuelle de crise et de guerre, nous appelons les travailleurs, et les travailleurs, à se mobiliser pour exiger les revendications suivantes :

La défense des retraites publiques, en gardant à l’esprit que les coupes prévues dans celles-ci sont une agression, non seulement contre les retraités, mais contre l’ensemble de la classe ouvrière. La défense du pouvoir d’achat des retraites, des salaires et de la garantie de l’approvisionnement de base des ménages, empêchant les employeurs de continuer à augmenter leurs marges bénéficiaires dans un contexte de forte inflation, dans lequel les syndicats pro-gouvernementaux abandonnent la lutte pour les augmentations salariales. La défense des services publics, exigeant le renversement des services privatisés et des lois qui le permettent, ainsi qu’une augmentation des effectifs et des budgets pour des services comme la santé, l’éducation ou la dépendance.

Défendre l’égalité au travail, garantissant la disparition de l’écart salarial entre hommes et femmes et la prévention des risques face aux pathologies professionnelles qui touchent davantage les femmes. La défense du droit au logement de la classe ouvrière, contre les expulsions qu’impliqueront les hausses des taux d’intérêt, et une demande d’un parc public suffisant de logements locatifs sociaux. La défense des travailleurs migrants, qui sont soumis à l’illégalité et à la violence, alors qu’ils produisent une grande partie de la richesse. La défense de la nature, garante de l’émergence d’une nouvelle société et d’une nouvelle économie, respectueuse de l’écosystème. La fin de la participation espagnole à l’une des guerres auxquelles elle participe, y compris celle en Ukraine.

La fin de la répression déchaînée contre les mouvements sociaux et contre le mouvement ouvrier. Nous exigeons la liberté syndicale et les libertés civiles fondamentales, qui sont en danger en raison d’événements ignominieux comme la répression contre les compañeras CNT de la pâtisserie La Suiza, à Xixón. Nous exigeons la liberté de toutes les personnes victimes de représailles pour avoir participé aux luttes sociales.

La CGT, la CNT et Solidaridad Obrera ont décidé de sortir de l’isolement que nous impose la dynamique des luttes partielles et de se concentrer sur ce que nous avons en commun. Vaincre les mobilisations dispersées et tenter de submerger le syndicalisme officiel en promouvant un grand processus paritaire de mobilisation du syndicalisme combatif. Nous appelons la classe ouvrière à lutter pour ses droits et à gagner son émancipation, en ces moments de crise, par la lutte et l’unité d’action.