Bravo les salariés d'Air France !

Poings levés

Air France

Les patrons d’Air  France veulent mettre sur la paille près de 3000 salariés après  avoir mis à poil des milliers de travailleurs depuis 2011 et notamment en 2012 lors d’un plan social. Cette société demande toujours plus d’efforts aux mêmes. Si les salariés donneraient volontiers leur chemise pour leurs camarades en voie de licenciement, ils sont aussi prêts à l’enlever aux cadres qui sans vergogne annoncent benoitement 2900 licenciements. C’est la goutte qui fait déborder le vase. Alors, de quel côté se trouve la violence ? Du côté de ceux qui justement se révoltent pour défendre leur salaire via leur emploi ou du côté de ces DRH qui font la sale besogne des gros actionnaires qui dans l’anonymat envoient au front des gens grassement payés pour faire des annonces calamiteuses pour les travailleurs. Car ces patrons partisans de la violence morale et institutionnelle prennent leurs décisions en petit comité. Les salariés, eux, réagissent de manière pulsionnelle, loin des petits calculs qui peuvent rapporter gros à ceux qui dégraissent. Ne boudons pas notre plaisir, ce n’est pas tous les jours qu’un patron se sauve d’une réunion à l’arrivée de salarié-e-s en colère. Pas tous les jours non plus qu’on voit un cadre supérieur dépenaillé et  obligé    d’escalader une grille dans sa fuite, protégé par l’habituelle soldatesque au service du capital..

Lundi 5 octobre, la direction de la compagnie annonçait quelque 2900 suppressions d’emplois, troisième plan de restructurations depuis l’arrivée en 2011 de l’actuel PDG, Alexandre De Juniac. Les réactions offusquées de la presse, les paroles outrancières du premier ministre – ces agissements sont l’œuvre de voyous – expriment clairement la haine de classe des semeurs de misère toujours prompts à faire la morale. Ce sont eux les voyous, tous ces patrons qui pressurisent les travailleurs et les humilient au quotidien. Puis quand ils ont pressé le citron, ils le jettent. Les salariés ont en ras-le-bol d’être des travailleurs kleenex.

Et quand on voit les réactions immédiates du pouvoir, ça montre aussi sans doute à quel point ce type de réaction les gêne.

Xavier Broseta, le DRH molesté, n’est pas une victime. Quand il met en œuvre des plans sociaux, c’est à la mise à mort de travailleurs dans le futur qu’il participe.  Combien de suicides sont  le résultat de ces « décisions RH ».

Xavier Broseta a rencontré la colère dont le prolétariat est capable quand il déborde les délégués syndicaux toujours aux postes de la collaboration du « on est tous dans la même galère ». Les galériens sont ces travailleurs qui n’ont que leur force de travail à vendre pour vivre, très loin des DRH qui martèlent sur des tambours le rythme des licenciements.

La peur doit changer de camp. Il faut interdire les licenciements, sinon attention : « Qui sème la misère, récolte la colère » !

Groupe libertaire Jules Durand