Alain Badiou, Marcel Gauchet, communisme et réformisme en quête de modernité

Fort

Alain Badiou et Marcel Gauchet sont deux abominables pour les tenants de la
pensée correcte serait-elle radicale. Ainsi tombent les sentences : le premier est
proscrit pour stalinisme et maoïsme, le deuxième relégué comme ultraconservateur
et réactionnaire. Un livre les fait débattre : Que faire ? Dialogue sur le communisme,
le capitalisme et l’avenir de la démocratie (1). Sa lecture engendre un doute sur les
condamnations prononcées (2) que les intéressés eux-mêmes rejettent (3). Tous
deux blâment le néolibéralisme et veulent inscrire leur choix politique dans la
modernité, en régénérant le réformisme pour Gauchet, en refondant le projet communisme
pour Badiou (4). Un effort antagonique qui éclaire le débat pour un autre
futur à un moment où la gauche anticapitaliste et libertaire s’agrippe à ses traditions,
à des certitudes qui nourrissent l’opprobre jetée sur les deux philosophes.
Badiou-Gauchet