2017 : Nous, on ne vote pas !

Le libertaire

2017 : Nous, on ne vote pas !

Aujourd’hui, édifiés sur la passivité de l’électeur, vis-à-vis duquel on peut tout se permettre, nos dirigeants ou apprentis dirigeants dilapident des millions d’euros pour leurs campagnes électorales, face à une population de plus en plus précarisée et dont le nombre de pauvres ne cesse de croître, émerveillée par tant de richesses. Bien sûr, cette gabegie est payée par le contribuable.

L’élu recueillera sans doute le pouvoir des voix d’une partie de ces électeurs pauvres, pour prix du mépris dans lequel il les tient.

Alors qu’on demande au peuple des efforts, des restrictions plutôt, des enquêtes d’opinion et de fumeuses prévisions indiquent aux côtés du CAC 40, du cours du blé et du porc, celles des candidatures habilitées et retenues. Ces statistiques, peu fiables ces derniers temps, complètent une débauche de dépenses maintes fois dénoncées.

Si d’aventure, ce thermomètre de la température de l’électorat n’est pas mensonger comme cette société tout entière, ces prévisions et variations en disent long sur les girouettes qui veulent se choisir un dirigeant, un maître comme l’on disait dans nos milieux, autrefois.

Quel sérieux ces élections qui dépendent des états d’âme des électeurs, des derniers soubresauts de l’actualité, de leur humeur…C’est ce que l’on nomme la volonté populaire ou l’électeur souverain !

Passons sur la personnalité de ceux qui mendient nos suffrages. Ceux qui demain ne tiendront pas leurs promesses données le temps d’une campagne électorale, une énième. Pour ceux d’en bas, rien ne changera, ou si peu.

Alors, nous ne voterons pas en raison de positions philosophiques et sociales que les événements politiques et économiques ne font que confirmer d’année en année.

Nous ne voterons pas parce tout futur représentant est amené à trahir ses engagements, quelle que soit sa bonne foi, d’autant qu’il ne peut connaître tous les désirs de ses mandants et qu’obligatoirement il ira au moins disant.

Nous ne voterons pas parce que nous sommes contre la délégation de pouvoir et qu’il serait vain pour notre élu et lâche pour nous d’attendre de lui un bonheur qui ne relève que de nous.

Nous ne voterons pas parce que concurremment à nous autres libertaires, de multiples électeurs avec lesquels nous sommes en désaccord sur bien des problèmes de fond voudront tirer la couverture à eux et que l’élu ne pourra que se montrer infidèle à une partie de son électorat.

Alors en 2017, on ne vote pas ; je ne vote pas.