1918-2018. Le centenaire de la réhabilitation de Jules Durand

Affiche Dossier

Rencontre à Caudebec en Caux, le samedi 16 juin, 16h, à la librairie « La Déviation » avec l’auteur de Dossier Durand, Patrice Rannou.

Lecture de lettres de Jules Durand, écrites en prison, par la Cie W.

1919-2018. Le centenaire de la réhabilitation de Jules Durand

Condamné à être guillotiné sur une place publique de Rouen, le 25 novembre 1910, par la Cour d’assises de Seine-Inférieure, Jules Durand est innocenté par la Cour de cassation, le 15 juin 1918. Pour en arriver à cette décision, huit années de procédures et une cascade d’arrêts révèlent le fiasco judiciaire de cette affaire. Parallèlement une mobilisation ouvrière intense, au Havre, en France et à l’étranger qui tente d’infléchir la décision des juges et obtenir la libération du condamné.

Comment l’Affaire Durand  a-t-elle pu dégénérer sur le plan juridique ? Quels facteurs conjugués ont pu aboutir à une condamnation à mort et à la folie d’un responsable syndical ? Pourquoi le syndicalisme d’action directe faisait-il aussi peur à la bourgeoisie ? Ce sont ces questions qui intéressent Patrice Rannou dans son nouvel ouvrage : « Dossier Jules Durand ». Sébastien Faure indiquait déjà, fin décembre 1910, que le procès de Jules Durand, c’était le procès contre les armes employées par les travailleurs : le sabotage, le boycottage et la chasse aux jaunes.

Après la commémoration de l’affaire, en novembre 2010, au Havre : rencontre autour du centenaire de l’Affaire Durand, à la librairie La Galerne au Havre, afin de présenter la brochure, « L’Affaire Durand –  La machination contre Jules Durand », il nous a paru intéressant de poursuivre nos investigations. Ainsi, nous proposons pour célébrer le centenaire de la réhabilitation de Durand, la publication/livraison des plaidoiries des avocats de la défense lors des Assises de Rouen, fin novembre 1910, ainsi que les comptes rendus de la police qui éclairent la phobie de celle-ci à l’égard du mouvement syndicaliste révolutionnaire et prennent le pouls de la tension sociale de l’époque.

Au-delà de l’hommage à Jules Durand, ce « Dreyfus ouvrier », il est important de mettre au clair les dysfonctionnements de la justice de l’époque. De même, il est nécessaire de se replonger dans les pratiques  syndicalistes révolutionnaires de la période d’avant la Première Guerre mondiale.cartes JD 2 (2)