Pour un 12 avril anticapitaliste à Paris

Moutons achetés

Pour un 12 avril de révolte anticapitaliste !
Alors que la droite et la gauche libérale se relaient aux commandes pour
détruire nos droits sociaux, l’extrême droite se sent pousser des ailes et
propage dans les rues ses idées racistes, homophobes et haineuses. Le FN et
les forces réactionnaires récoltent les fruits d’une politique d’austérité
menée tambour battant par un gouvernement PS-EELV entièrement dévoué
aux intérêts patronaux et soumis aux désidératas du Medef. L’heure de la
révolte a largement sonné.
Anticapitalistes et antiracistes, nous nous opposons frontalement à la
politique du gouvernement. Parce qu’il réprime à Notre-Dame-des-Landes
pour satisfaire le groupe Vinci, parce qu’il se plie à la tyrannie du
productivisme, parce qu’il s’attaque aux travailleurs et aux travailleuses
avec son pacte de « responsabilité », parce qu’il stigmatise les Rroms et
expulse les sans-papiers, parce qu’il recule devant les manifs homophobes…
nous devons lui opposer nos revendications et notre volonté de construire
un monde débarrassé de l’exploitation et de l’aliénation.
Notre camp, celui des opprimé-e-s et des exploité-e-s, doit réagir. Nous ne
devons pas simplement mettre un coup d’arrêt à la politique d’austérité du
gouvernement, nous devons nous débarrasser de l’exploitation quotidienne
que nous impose le capitalisme et qui perdurera tant que nous ne serons
pas en mesure de bâtir de puissantes luttes sociales, massives, autoorganisées,
porteuses d’alternatives autogestionnaires.
Antifascistes, nous ne pouvons pas tolérer que l’extrême droite batte le
pavé. Nous ne pouvons pas tolérer les agressions répétées de groupes
fascistes et racistes. Nous ne pouvons pas tolérer que Le Pen et le FN osent
se présenter comme une alternative au « système » alors qu’ils ont toujours
été du côté des patrons.
Voilà pourquoi nous appelons à la manifestation nationale du 12 avril à
Paris au sein de laquelle nous constituerons un pôle anticapitaliste et
autogestionnaire, antifasciste et antiproductiviste. Parce que l’heure est à la
révolte populaire, il est plus que temps d’occuper la rue !